IVG: Najat Vallaud-Belkacem dénonce les «tentations de régression»
Publié le 20 janvier 2014 par Aurelinfo
«Il y a encore aujourd'hui dans notre pays
des gens qui n'admettent toujours pas que les femmes aient la liberté de disposer de leurs corps», a déploré la ministre des Droits des femmes...
La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem a défendu ce lundi le droit au libre choix des femmes en matière d'Interruption volontaire de grossesse, face aux «tentations de
régression» actuelles, au lendemain d'une manifestation d'opposants à l'IVG à Paris.
Les femmes «doivent avoir la liberté de choisir si elles veulent mener à terme une
grossesse. Cette autonomie de choix, c'est extrêmement important de la réaffirmer à un moment où l'on voit bien
autour de nous que les tentations de régression en matière d'IVG sont très présentes», a dit la ministre sur RTL, citant en exemple notamment l'Espagne où un projet de loi veut restreindre le
droit à l'avortement de façon drastique.
«Nous confortons le droit à l’IVG»
«Donc, nous, la France nous réaffirmons et nous confortons le droit à l'IVG», en particulier dans le projet de loi sur l'égalité hommes-femmes en débat à partir de ce lundi à l'Assemblée
nationale», a-t-elle souligné.
Deux dispositions controversées de ce projet ont suscité la colère des manifestants anti-IVG qui ont défilé dimanche à Paris - entre 16.000 personnes selon la police et 40.000 selon les
organisateurs- pour leur traditionnelle «marche pour la vie» organisée autour de la date anniversaire de la loi Veil de 1975, ayant légalisé l'avortement en France.
«Pas de risque de fracture de la société française»
«Plusieurs milliers de personnes ont défilé comme elles défilent chaque année pour protester contre le droit à l'IVG. Soyons clairs: c'est une constante. Il y a encore aujourd'hui dans notre pays
des gens qui n'admettent toujours pas que les femmes aient la liberté de disposer de leurs corps», a commenté Najat Vallaud-Belkacem.
Mais «une immense majorité de Français adhèrent totalement au droit à l'IVG (...). Il n'y a pas de risque de fracture de la société française», a-t-elle affirmé, en estimant que «les lobbies
conservateurs», certes très présents, «ne représentent pas vraiment la société française.
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