London Grammar : la pop anglaise nouvelle génération

Publié le 20 janvier 2014 par Regent's Park

Trois étudiants londoniens à la fac de Nottingham. Deux garçons, Dot Major et Dan Rothman, respectivement claviériste / percussionniste et guitariste. Une fille, Hannah Reid, chanteuse et compositrice à la guitare et au piano. La création d’un groupe d’électro-pop : London Grammar (littéralement « Grammaire londonienne »). Quelques concerts dans des bars, des vidéos sur Youtube et le début du succès, depuis la sortie de leur premier album If You Wait, en septembre dernier. Aperçu d’un groupe au parcours sans faute.

Un son qui met tout le monde d’accord

Même si London Grammar se présente comme un groupe rock, influencé par The xx ou encore Jeff Buckley (…), on  ne peut pas faire l’impasse sur les accents pop de la voix d’Hannah Reid qui peut rappeler Lana Del Rey voire Adèle. Le son de London Grammar séduit aussi bien les fans de chanteuses à voix que ceux de musiques moins grand public. Pari réussi quand on voit que le groupe a séduit le Festival des Inrocks en novembre, les Transmusicales de Rennes en décembre et qu’il est nominé aux Brit Awards dans la catégorie « Révélations »…

Un style glamour mais pas vulgaire

A une époque où les chanteuses dansent le twerk et se dénudent pour faire du chiffre, la sobriété de la frontwoman Hannah Reid surprend. Jeans, pulls, look simple, la blonde à la beauté hitchcockienne prouve qu’il ne faut pas trop en montrer pour vendre et que le plus bel attribut d’une chanteuse est sa voix… Ajoutons tout de même que les jolis garçons à ses côtés ne gâchent rien et que les journalistes se sont empressés de trouver une ressemblance entre Dot Major et Harry Styles de One Direction. Une autre bonne raison de rallier des fans ou au moins d’attiser la curiosité ?

Une musique dans l’air du temps

A l’image de concerts à la mise en scène minimaliste, les paroles vont à l’essentiel et ont une portée universelle comme le single Wasting My Young Years (Gâcher mes jeunes années). Les rythmes lents, mélancoliques seraient, selon Hannah, à l’image de la société actuelle, dans laquelle la tristesse est souvent présente, même si le paraître prime sur les réseaux sociaux et tendrait à nous faire croire le contraire.

 Laissez-vous donc séduire (ou pas) par London Grammar, un groupe à la pop hypnotique dont les détracteurs, assez peu nombreux, qualifieront peut-être de soporifique, comme l’étude de la grammaire, en tant que discipline scolaire ! Et pour le Brit Award en tant que « révélation », il faudra attendre le mois de février.

 F.A