Philomena

Par Marymalo
Ce film de Stephen Frears est de la verve de Madame Henderson; il joue sur le même registre de la vénération de la mémoire d'un fils disparu,par une mère interprétée par Judie Dench. On y retrouve aussi la même émotion soigneusement contrebalancée par beaucoup de réalisme et d'humour. C'est cette recette qui permet de dépasser l'histoire vraie et le contexte glauque « Magdalene Sisters » pour nous entrainer avec les personnages dans une vraie réflexion sur le sens de la vie et la façon de l'appréhender. Comme dans toutes les comédies dramatiques, le couple improbable formé par Philomène une femme simple qui lit des romans à l'eau de rose et voyage avec Ryanair et l'homme distingué (qui sort d' «Oxbridge » ). Il est journaliste politique et  vient de se voir évincer de la com ministérielle et se voit donc contraint d'accepter le pire: faire du journalisme « humaniste ». Ils vont  pour ce,entamer un périple vers l'Irlande et Washington afin d'écrire une histoire qui devrait« faire de l 'audience »....Elle a l'age d'être sa mère ( et au début on pourrait penser que c'est le fils qu'elle recherche) mais leurs échanges leur permettront de s'assumer tels qu'ils sont; pour elle en finir avec l'expiation de sa faute : le plus terrible péché mortel dans le catholicisme pur et dur irlandais n'est-il pas la fornication surtout pour une fille (elle faute, un garçon saute..... là est toute la différence!), et pour lui accepter son retour à la base de journaliste anonyme et d'être une « ex-personnalité ».