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Critiques Séries : Looking. Saison 1. Pilot.

Publié le 20 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Looking // Saison 1. Episode 1. Looking for Now (Pilot).


Looking est-elle en passe de devenir pour la nouvelle génération homosexuelle ce que Queer as Folk a pu être pour la précédente ? Je ne sais pas. En tout cas, si je n’ai pas encore eu le temps de terminer Queer as Folk (je suis toujours bloqué à l’épisode 6 de la saison 2 mais si l’on m’offrait les DVD, je pourrais ENFIN voir la suite) je me suis plongé la tête la première fois dans Looking. Je dois avouer que j’ai peur d’une chose, que la série ne parvienne pas à séduire le marché hétéro car la série a énormément de qualité à la vue de ce premier épisode, parlant de choses modernes avec un ton très libre et HBO-esque. Créée par Michael Lannan (qui avait déjà joué dans Interior. Leather Bar., film LGBT réalisé par James Franco - que j’espère voir un jour dans Looking si saison 2 il y a -), la série tente donc de nous plonger dans le quotidien de plusieurs personnages de la communauté gay de San Francisco sans pour autant tomber dans le cliché ou dans la série racoleuse. Certes il y a une scène de plan cul dans la forêt mais les hétéros font de même et puis cette scène devient même un gimmick assez amusant de ce premier épisode.
Patrick, Dom et Agustin, trois homosexuels trentenaires, tentent de se faire une place au soleil à San Francisco. Le premier cherche désespérément l'homme de sa vie, alors que les propositions ne manquent pas; le deuxième enchaîne les conquêtes, mais ne s'en satisfait plus; et le dernier s'apprête à emménager avec son copain, bien qu'il ne soit pas tout à fait sûr de lui...

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La série tente donc de raconter avec beaucoup de légèreté l’histoire de Patrick (incarné par Jonathan Groff - Glee -). C’est un homme qui aimerait bien rencontrer le prince charmant. Il rêve du grand amour mais il ne s’est malheureusement pas présenté. A 29 ans, il apprendre de la trentaine et si les propositions ne manquent pas pour lui, finalement on se rend compte qu’il n’arrive pas à trouver le bon. J’aime beaucoup ce personnage car bien que je sois beaucoup plus jeune que lui, j’ai l’impression d’entrer dans sa catégorie. Dans une ville où la tentation est grande, Looking s’amuse sans pour autant chercher à dénaturer son propos. On ne nous raconte donc pas des histoires gay simplement pour nous en raconter. Au contraire, je pense que le but même de la série de Michael Lannan est de nous plonger dans le quotidien de ces homosexuels aux goûts différents et à la vie sexuelle différente. Il n’y a aucune honte et la série ne caricature finalement pas son sujet. Même quand il s’agit de nous montrer à quel point Agustin ne se satisfait pas de son petit ami et à besoin de faire des plans à trois pour pimenter un peu sa vie sexuelle.
Nous avons également Dom, un personnage qui enchaîne les conquêtes sans chercher quoi que ce soit de stable. Finalement, le paysage dépeint de l’homosexualité dans Looking est assez réaliste. C’est ce que l’on peut voir tous les jours avec plusieurs catégories de personnes. On peut même faire des parallèles avec les hétéros entre ceux qui cherche du sexe sans lendemain pour s’amuser, ceux qui veulent vivre le grand amour et ceux qui trompent sans vergogne leur femme. Ce premier épisode passe extrêmement vite et c’est presque dommage. La série aurait peut-être eu besoin d’avoir un épisode de plus diffusé pour réellement nous satisfaire pleinement. Quand on compare Looking à Queer as Folk, on voit également à quel point le monde a grandi. La perception de l’homosexualité au travers de la société est très différente ici par rapport à la série de Russell T. Davies. Du coup, on sent que c’est dans l’air du temps, même du point de vue de la réalisation, beaucoup moins pop mais plus pure et légère. On cherche la volupté et non pas la déviance ce qui est à mon sens l’un des premiers pas vers l’égalité.
Note : 8/10. En bref, un premier épisode particulièrement soigné mais trop court. On n’a pas l’impression qu’il se passe finalement grand chose ce qui impose déjà l’envie de voir la suite.


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