Bonheur refusé

Par Ephe
La culpabilité m'étouffe. C'est comme une main glaciale qui m'enserre le cou. Pourtant, elle est récente cette culpabilité. Avant, je me disais... avant je ne me disais rien. Je n'y pensais tout simplement pas. Puis, depuis un an, depuis que j'ai compris que ça n'arriverait pas, j'ai associé les deux faits. Depuis, je transpire la culpabilité.  Elle me suit partout, ombre sournoise qui me rappelle constamment les faits. Qui me remémore cruellement que tout est de ma faute. Et j'aimerais me dire que ce n'est pas aussi dramatique, mais j'ai cette honte, ce fardeau qui me ronge de l'intérieur. Et je me demande si je me plaçais sur la place publique, si je disais la vérité est-ce que ça changerait le destin ? Si tous pouvaient me juger est-ce que la vie me pardonnerait ? Ça me déchire de l'intérieur. Des amis à mon frère, deux, trois ans plus jeune que moi ont déjà leur famille. Mes amis, et les connaissances du secondaire, ont une famille. Certaine annonçaient leur merveilleuses nouvelles dernièrement sur les réseaux sociaux. Et les questions reviennent inlassablement. Et toi ? Ça fait longtemps que tu es avec ton copain... Est-ce que tu en veux ? Est-ce que vous y pensez ? Un bonheur qui me brûle, qui m'aveugle, qui me tue. Un bonheur qui m'est refusé. De tout ce qu'on peut me refuser, c'est celui là qui cause le plus de dommages. Et je sais que ma vie semble instable. Mais elle ne sera jamais parfaite. Ça ne sera jamais LE moment. 
La vérité, je vous la laisse ici. C'était sous forme de texte, mais c'est la vérité. C'est ce qui s'est réellement passé. 
Est-ce que cela changera quoique ce soit ? Probablement pas, mais j'aimerais tellement le croire !