C’est bien la mascarade actuelle qui me pousse à cette acidité. Parce que j’observe mes concitoyens comme on dit, des gens sympas pour la plupart. Et que je les ai vus encore une fois croire aux élections, se persuader que Hollande était de gauche, qu’il ferait une politique de gauche… Triste mascarade.
Et aujourd’hui je les vois s’étonner d’un soit disant virage de la politique du gouvernement qui semble devenir une chambre d’enregistrement du MEDEF. Semble seulement, car il suffit de lire ce que Hollande écrivait, ou de réécouter ses interviews avant mai 2012, pour voir qu’il n’a pas changé, et que de tout temps il a prôné un libéralisme bon teint. Cela fait mal à ceux qui ont appelé à « voter contre Sarkozy »… Soutien en fait entier de ce bon Hollande.
Bien entendu, Hollande se contre fiche totalement du sort des plus démunis et des travailleurs, comme de l’environnement, comme de l’égalité, comme du reste. Tous ces paramètres ne sont d’utilité pour lui que dans la logique de paravent au reste. L’utilisation du « mariage pour tous » et maintenant de Dieudonné, ajoutons sa vie privée, sont des exemples flagrants.
Car pendant ce temps-là, c’est bien une destruction en bonne et due forme qui est mise en place : plus dur pour les plus pauvres, le salariés, les migrants… C’est la pauvreté qui morfle pendant que les nantis se gavent. C’est la police qu’on lâche comme on lâche un chien d’attaque. Protection des riches, maltraitance des pauvres. La guerre des classes dans toute sa splendeur.
Mais ce qui me désespère le plus c’est que les municipales approchant, mes concitoyens ont comme une envie d’y croire de nouveau, comme les enfants croient au père noël. Envie pour certains de voter UMP pour voir si ça change quelque chose, d’autres Le Pen, histoire de tester le fascisme, d’autres encore Front de Gauche, sans voir que celui-ci est sous perfusion du PS, d’autres EELV, pour se donner bonne conscience écologique, sans voir que les écologistes de EELV sont au gouvernement … Et participent donc à la casse généralisée.
Bref, une nouvelle mascarade. Au lieu de se battre, au lieu de prendre leurs destins en main, la majorité va encore se précipiter aux urnes pour mieux déléguer et attendre tout d’une figure paternelle ou maternelle. Tels des enfants en manque de seins.
C’est un peu déprimant à force de voir à quel point la rhétorique capitaliste fonctionne. Qu’on croit encore à l’image sainte du politique pour nous sauver. Qu’on perd notre temps (pourtant précieux) à soutenir et porter ces roitelets au pouvoir.
La commune, c’est là que tout peut commencer. C’est l’espace idéal pour un autre possible. C’est l’espace adéquat pour penser à côté du capitalisme. Et le faire tomber.
En Espagne, de 36 à aujourd’hui, les exemples ne manquent pas de communes autonomes. Pareil au Chiapas, pareil dans bien des coins du monde. Sans parler de l’histoire, avec une Ukraine époque Makhno qui invente d’autres possibles.
Si nous n’osons pas, c’est plus par peur qu’autre chose. Si nous avons peur, c’est avant tout parce que nous refusons de voir le monde en face. De voir que nous sommes ceux qui produisent. Ceux par qui tout se fait.
Et donc nous voilà à encore attendre au lieu d’agir. De se dédouaner. De laisser faire. Pour la majorité.
Nous ne sortirons pas de cette société capitaliste sans changer notre propre perception des choses, mais surtout sans courage. Et le courage n’est pas le vote. Le vote est au contraire une perte de raison. Car la liberté coûte. Mais son prix est peu élevé, bien moins que celui de la lâcheté collective.
Voilà, ce blog reprend sa route.
C’est bien la mascarade actuelle qui me pousse à cette acidité. Parce que j’observe mes concitoyens comme on dit, des gens sympas pour la plupart. Et que je les ai vus encore une fois croire aux élections, se persuader que Hollande était de gauche, qu’il ferait une politique de gauche… Triste mascarade.
Et aujourd’hui je les vois s’étonner d’un soit disant virage de la politique du gouvernement qui semble devenir une chambre d’enregistrement du MEDEF. Semble seulement, car il suffit de lire ce que Hollande écrivait, ou de réécouter ses interviews avant mai 2012, pour voir qu’il n’a pas changé, et que de tout temps il a prôné un libéralisme bon teint. Cela fait mal à ceux qui ont appelé à « voter contre Sarkozy »… Soutien en fait entier de ce bon Hollande.
Bien entendu, Hollande se contre fiche totalement du sort des plus démunis et des travailleurs, comme de l’environnement, comme de l’égalité, comme du reste. Tous ces paramètres ne sont d’utilité pour lui que dans la logique de paravent au reste. L’utilisation du « mariage pour tous » et maintenant de Dieudonné, ajoutons sa vie privée, sont des exemples flagrants.
Car pendant ce temps-là, c’est bien une destruction en bonne et due forme qui est mise en place : plus dur pour les plus pauvres, le salariés, les migrants… C’est la pauvreté qui morfle pendant que les nantis se gavent. C’est la police qu’on lâche comme on lâche un chien d’attaque. Protection des riches, maltraitance des pauvres. La guerre des classes dans toute sa splendeur.
Mais ce qui me désespère le plus c’est que les municipales approchant, mes concitoyens ont comme une envie d’y croire de nouveau, comme les enfants croient au père noël. Envie pour certains de voter UMP pour voir si ça change quelque chose, d’autres Le Pen, histoire de tester le fascisme, d’autres encore Front de Gauche, sans voir que celui-ci est sous perfusion du PS, d’autres EELV, pour se donner bonne conscience écologique, sans voir que les écologistes de EELV sont au gouvernement … Et participent donc à la casse généralisée.
Bref, une nouvelle mascarade. Au lieu de se battre, au lieu de prendre leurs destins en main, la majorité va encore se précipiter aux urnes pour mieux déléguer et attendre tout d’une figure paternelle ou maternelle. Tels des enfants en manque de seins.
C’est un peu déprimant à force de voir à quel point la rhétorique capitaliste fonctionne. Qu’on croit encore à l’image sainte du politique pour nous sauver. Qu’on perd notre temps (pourtant précieux) à soutenir et porter ces roitelets au pouvoir.
La commune, c’est là que tout peut commencer. C’est l’espace idéal pour un autre possible. C’est l’espace adéquat pour penser à côté du capitalisme. Et le faire tomber.
En Espagne, de 36 à aujourd’hui, les exemples ne manquent pas de communes autonomes. Pareil au Chiapas, pareil dans bien des coins du monde. Sans parler de l’histoire, avec une Ukraine époque Makhno qui invente d’autres possibles.
Si nous n’osons pas, c’est plus par peur qu’autre chose. Si nous avons peur, c’est avant tout parce que nous refusons de voir le monde en face. De voir que nous sommes ceux qui produisent. Ceux par qui tout se fait.
Et donc nous voilà à encore attendre au lieu d’agir. De se dédouaner. De laisser faire. Pour la majorité.
Nous ne sortirons pas de cette société capitaliste sans changer notre propre perception des choses, mais surtout sans courage. Et le courage n’est pas le vote. Le vote est au contraire une perte de raison. Car la liberté coûte. Mais son prix est peu élevé, bien moins que celui de la lâcheté collective.
Voilà, ce blog reprend sa route.