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L'homme qui a vu l'homme - Marin LEDUN

Par Wakinasimba

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Ombres noires, 15 janvier 2014, 464 pages

Résumé de l'éditeur :

Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasko, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé.

La jeune Eztia, soeur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.

Mon avis :

Cette fois-ci, l'auteur nous emmène dans le Pays basque. Mais pas de plages sublimes avec des surfeurs aux poitrines bronzées et salées ; pas de Bixente courant dans les vagues.

Voici le pays basque côté enlèvements et pains d'explosif sous les voitures, la côte côté intimidations.

Au départ, on est comme Iban Urtiz, parachuté dans une région dont on ne connait pas les codes, ni la langue. Mais on apprend peu à peu. Comme le personnage principal, on décrypte, on apprend à lire entre les silences.

Et ce que l'on découvre n'est pas très reluisant. Les anciens commandos n'ont pas toujours besoin de se reconvertir dans une guerre sale en Afrique, il y en a également chez nous. Idéal pour le suivi de carrière.

Ce qui m'a gené, en revanche, c'est la place des femmes dans le récit : silencieuses. Elles savent tout mais ne peuvent rien dire ; elles ne sont jamais en première ligne, seuls les hommes participent à l'action. Elles ne peuvent que pleurer leur mort. Triste destinée.

Un polar rondement mené ; le suspens nous prend de court et la tension monte au fil des pages. Pas le temps de s'ennuyer jusqu'à la fin, terrible.

L'image que je retiendrai :

Celle de la manifestation devant le commissariat. Les manifestants jettent des fruits et légumes sur le bâtiment mais les forces de l'ordre ne bougent pas.

Une citation qui revient comme un leitmotiv :

"Les gardes à vue rendent les filles dures et silencieuses".

Je remercie Babelio et son opération Masse Critique pour l'envoi de ce roman d'un auteur que j'apprécie.

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