Après La nuit des Rois et le songe d’une nuit d’été, Nicolas Briançon met en scène la pièce la plus célèbre du répertoire de Shakespeare, Roméo et Juliette, au Théâtre de la Porte Saint Martin depuis le 16 janvier.
Une première à laquelle nous avons eu le plaisir d’assister où la plus belle histoire d’amour du théâtre classique est de nouveau adaptée dans une mise en scène populaire et élégante.
Nous sommes à Vérone au XVIe siècle, deux familles, les Montaigu et les Capulet, sont en guerre et les rues en deviennent leur champ de bataille. Et pourtant, au cœur de cette rivalité de clans, Roméo et Juliette vont s’aimer malgré tout ce qui les oppose jusqu’à ce que le destin sépare tragiquement.
Entourés d’une troupe de plus de 20 acteurs, Ana Girardot et Niels Schneider incarnent avec passion ce couple de jeunes amoureux.
Elle, douce et rayonnante, fille d’Hyppolite Girardot et Isabel Otero, marque son entrée sur la scène du théâtre Parisien après ses rôles très remarqués dans la série Les revenants et les films Simon Wermer a disparu ou Cloclo. Lui, ange ténébreux révélé par le réalisateur Xavier Dolan dans le film Les amants imaginaires, incarne ce Roméo épris d’amour. L’alchimie est bien présente entre nos deux héros.
Sur scène, règne une ambiance façon mafia italienne, le tout cadencé au rythme d’un petit orchestre tzigane. Accoudés à celle-ci au niveau du premier rang, les comédiens investissent les lieux et livrent ainsi une interprétation contemporaine de ce grand classique de la littérature anglaise.
Valérie Mairesse est excellente, dans le rôle de la nourrice de Juliette, tout comme la prestation exaltée de Dimitri Storoge, dans le rôle de Mercutio. A ces moments d’humour et malgré quelques longueurs, l’émotion gagne tout de même en intensité dans la seconde partie de la pièce faisant ressortir la fougue et la tragédie.
Une première prestation quelque peu en retenue qui ne manquera pas de trouver au fil des représentations plus de grandeur.
Roméo et Juliette, Théâtre de la Porte Saint-Martin, du mardi au samedi à 20h et le dimanche à 15h, durée 2h15.