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L’année 2014 connaît des débuts difficiles dans le monde du classique. Nous venons d’apprendre le décès du chef d’orchestre italien Claudio Abbado à l’âge de 80 ans. Né à Milan en 1933 il était l’un des chefs d’orchestre les plus talentueux du XXème siècle.
Les hommages se multiplient. Renaud Capuçon déclare "il nous manquera infiniment", Alexandre Tharaud salue la mémoire d’un "géant au sourire d’enfant" et Jean-Marc Ayrault au nom du gouvernement a publié un communiqué de presse officiel déclarant que "le monde de la musique a perdu un maître aujourd’hui‘.
Il faisait partie de ces "monstres" musicaux au même titre que Muti, Karajan ou Colin Davis. Immense chef d’orchestre, son style était empreint d’une élégance propre à la vieille école, celle de l’excellence et de la discrétion. Une grande partie de la génération des chefs actuels lui doit une fière chandelle.
Son parcours est difficilement égalable : il a dirigé la Scala, l’Opéra de Vienne, le London Symphony Orchestra… Il a créé des formations dont l’excellent orchestre du Festival de Lucerne et l’orchestre des jeunes Gustav Mahler. C’est lui qui succède à Herbert von Karajan à la tête du Philharmonique de Berlin en 1989.
Claudio Abbado a su sublimer les plus grands opéras comme les symphonies classiques et contemporaines. Sa force résidait dans sa capacité à diriger tous les styles avec le même souci du détail et un sens aiguë de l’interprétation.
Très malade, ses dernières apparitions publiques ont montré un homme fatigué et amaigri. Nous retiendrons de lui l’image du prestige, de l’excellence et même de la spiritualité. Nous regrettons la disparition d’un homme qui a été et qui restera une référence.
La dernière fois nous avions malheureusement du rendre hommage à un autre monument de la musique.
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