que ce que chantent les épaves
jetées par la mer
sur le sable sans mémoire.
Pas un mot de plus
que ceux toujours tus
Pas un pas de plus
que ceux où le silence hésite
à martyriser l’homme une fois de plus.
L’herbe que je chante est bien de l’herbe
Rien de plus
Le Domaine que je chante reste fermé
par une triple grille de fer
Et le chant du merle
vous pouvez autant que moi
l’entendre.
Je n’ai rien dit de plus que votre plus long silence.
***
Jean-Luc Wauthier (né à Charleroi, Belgique en 1950) – La soif et l’oubli (1999)