Station 16 (One shot)

Publié le 20 janvier 2014 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Une patrouille de soldats russes intervient sur un ancien site d’essais nucléaires : jusqu’au bout de la nuit, jusqu’au bout de la peur !

Dessin et Couleurs de : Hermann Scénario de : Yves H. Public conseillé : Adultes, adolescents

Style : Horreur, Thriller Paru au Lombard, le 17 janvier 2014


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L’histoire

Au nord de la Russie, dans l’archipel de la Nouvelle Zemble, une patrouille de soldats capte un appel de détresse provenant d’une région isolée et inhabitée qui a été autrefois le terrain d’essais nucléaires d’une puissance inégalée.
Nos courageux soldats vont non seulement devoir affronter le froid et l’obscurité, mais aussi l’horreur en découvrant avec effroi que des forces surnaturelles se déchainent sur ce bout de terre déchirée…

Le scénario

J’ai été surpris par cet album. Je ne m’attendais pas du tout à découvrir un scénario qui reprend les codes… des films d’horreur !

  • Un personnage principal vulnérable qui déclenche l’empathie : il s’agit d’un jeune engagé dans l’armée russe, sujet aux railleries et aux abus d’autorité de ses camarades militaires. Jeunesse, naïveté, faiblesse, tout est réuni !
  • Un évènement mystérieux et inquiétant qui déclenche l’intrigue : un appel de détresse à la radio déclenche l’envoi d’une patrouille de soldats.
  • L’isolement du personnage principal : il est double, moral et géographique. Moral, car la solidarité ou l’écoute ne sont pas les qualités principales de ses camarades. Et géographique car le lieu de l’action est une station météo perdue au milieu des glaces et uniquement accessible par hélicoptère.
  • Les fausses pistes : l’auteur joue avec nos nerfs avec des retournements de situation incessants entre passé, futur, mort et vie, espoir et désespoir
  • L’enquête menée par le personnage principal pour trouver la raison de tous ces évènements étranges.
  • La confrontation soudaine et violente avec les forces du mal
  • Et le clin d’œil démoniaque à la fin de l’album…
  • Pour être tout à fait honnête, je déteste les films d’horreur, mais j’ai bien accroché sur l’intrigue (captivante) et j’ai lu d’une traite. Le tour de force est réussi !

    Le dessin

    On ne présente plus Hermann, son talent graphique et son art de l’aquarelle.
    Une mention spéciale aux couleurs sombres comme l’histoire, qui ne s’éclairent que pour laisser la place aux lumières vertes et bleutées d’un aurore boréale des plus inquiétantes, ou pour se faire envahir par la lumière aveuglante, belle et horrible à la fois, d’une explosion atomique… Du grand art…

    Pour résumer

    Un album à ne pas mettre entre toutes les mains ! La maitrise du scénario de Yves H associée aux atmosphères sombres et inquiétantes de Hermann vous mèneront jusqu’au bout de l’horreur.
    Pour ma part, je vais vite cacher cette bande dessinée dans ma bibliothèque pour tenter d’oublier les frissons qu’elle m’a procurés…