L’étude a porté sur les taux de vitamine D chez 286 patients atteints de la maladie de Parkinson qui ont passé différents tests d’évaluation de la fonction cognitive globale, la mémoire verbale, la fluidité verbale, la fonction exécutive, et la dépression et dont, le même jour, les niveaux sériques de vitamine D sérique ont été mesurés. Sur les 286 participants, 61 ont été considérés comme atteints de démence au sens du DSM-4 et 225 non déments.
L’analyse constate que des niveaux plasmatiques plus élevés de vitamine D sont associés à une moindre sévérité des symptômes, une cognition améliorée, et moins de symptômes de dépression en particulier. En particulier, les niveaux plus élevés de vitamine D3 sérique s’avèrent associés à une plus grande fluidité verbale et de bons scores de rappel immédiat et différé sur un test d’apprentissage verbal. Cette association s’avère encore plus forte chez les patients aux premiers stades de la maladie, non atteints de démence.
Enfin, les chercheurs constatent une association inverse entre les niveaux de vitamine D et la dépression.
Une intervention à étudier pour ralentir la progression de la maladie : Le Dr Amie L. Peterson suggère que la supplémentation en vitamine D pourrait être une intervention possible au stade de la déficience cognitive légère ou au cours du développement de la démence pour réduire la morbidité et la mortalité chez ces patients. Mais reste à préciser la relation : Les taux de vitamine D affectent-ils les performances cognitives et l’humeur ou la maladie entraîne-t-elle une baisse de ces taux ? Alors que le rôle de la vitamine D reste très discuté et que certains risques avec sa supplémentation sont évoqués, d’autres recherches doivent encore éclairer sa relation avec l’amélioration des symptômes de la maladie de Parkinson, avant de l’adopter en pratique clinique.
Source : Journal of Parkinson’s Disease via Eurekalert (AAAS) Higher vitamin D levels associated with better cognition and mood in PD patients