Transparence et équité dans la conduite des programmes
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a organisé hier à Alger une rencontre annuelle des cadres des services locaux de l’emploi. Cette rencontre s’est déroulée en présence du ministre, M. Mohamed Benmeradi, et l’ensemble des directeurs de l’emploi des wilayas et les différentes structures de l’emploi : ANSEJ, CNAC et ANEM. Cette rencontre a pour objectif de présenter le bilan de l’activité sectorielle en matière de promotion de l’emploi, pour permettre un plus large échange des points de vue sur les voies et moyens susceptibles de juguler ces contraintes et de conférer plus d’efficacité à l’action du secteur au niveau territorial, l’amélioration des performances des dispositifs publics de l’emploi pour une meilleure insertion des jeunes ainsi que l’amélioration des services fournis aux usagers par les services de l’emploi. S’agissant des résultats attendus, il est à noter que cette rencontre permettra également d’établir un état des lieux concernant les programmes publics d’emploi, de promouvoir la participation des services locaux de l’emploi dans la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi et de formuler des propositions concrètes en vue d’améliorer l’efficacité et les performances des dispositifs d’emploi en vigueur.
« En dépit des progrès accomplis dans le cadre de la promotion de l’emploi et de la lutte contre le chômage, il y a lieu de relever que les défis
demeurent encore nombreux, notamment pour assurer des emplois de qualité jouissant d’une couverture sociale adéquate. » C’est ce qu’a indiqué hier le ministre du Travail, de
l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Mohamed Benmeradi. S’exprimant à l’ouverture des travaux de la rencontre nationale des directeurs de l’emploi de wilaya, il a souligné que « l’expérience
acquise et l’analyse des insuffisances relevées, notamment dans le cadre de la promotion de l’emploi salarié, imposent le remplacement de l’actuel dispositif d’aide à
l’insertion professionnelle. » Ce nouveau dispositif orienté essentiellement, a-t-il précisé, sur « le secteur économique public et privé, repose sur l’unification des
contrats de travail intitulé « Contrat de premier emploi jeune » (CPEJ), conforme à la législation du travail rémunéré sur la base du salaire avec une couverture sociale étendue,
une contribution directe de l’Etat au salaire de poste, différence selon le niveau de qualification et d’instruction et un crédit d’impôt déductible de l’impôt sur bénéfice des sociétés IBS à
hauteur du différentiel entre la contribution, directe et le salaire de poste versé par l’employeur, ainsi que la prise en charge sur le budget de l’Etat de la contribution patronale de
sécurité sociale fixée à 18% du salaire national minimum garanti. Dans ce sens le ministre a relevé que « dans les postes vacants estimés à 140.000 poste dans les institutions et
administration publiques seront attribués en priorité aux jeunes insérés au niveau de ces administrations dans le cadre du DAIP. »
Transparence et équité dans la conduite des programmes
Parallèlement à ces mesures, a-t-il ensuite ajouté « un assouplissement substantiel des procédures dans le cadre de l’intermédiation sur le
marché de l’emploi a été entamé afin d’améliorer les délais de satisfaction des offres d’emploi des employeurs et d’accélérer le rythme des placements des demandeurs
d’emplois, tout en restant dans le cadre légal régissant la gestion et la régulation du marché de l’emploi. » S’agissant des mesures préconisées, Benmeradi a souligné la
généralisation de la formule de recherche active de l’emploi sur tout le territoire national à l’exception des wilayas du Sud, pour lesquelles un dispositif spécifique est
mis en œuvre et le raccourcissement du délai de réponse par l’ANEM qui passera d’un délai de 21 jours à 72 heures ainsi que l’allongement du délai de renouvellement
et de pointage physique pour la réinscription de 3 mois à 6 mois. Selon lui, les résultats enregistrés pendant ces trois dernières années confirment une amélioration certaine de la
performance tant du point de vue de la promotion de l’emploi salarié que l’appui à la création d’activités. Ces dernières ont été obtenues, a-t-il précisé, « grâce à la
mobilisation des moyens humains et financiers considérables et ont été soutenus par l’amélioration de l’environnement économique qui est le résultat des
développement des investissements publics et privés ayant conduits à la création d’emplois. » Le premier responsable du secteur n’a pas manqué de souligner qu’il important de
veiller tout particulièrement à l’amélioration et à l’adaptation des qualifications de la main-d’œuvre locale à travers une étroite collaboration et un échange d’informations avec les
établissement de formation professionnelle situés dans les wilayas, en vue d’orienter leurs programmes de formation vers les métiers demandés par le marché du travail et
les entreprises en qualité et en quantité.
Mettant à profit cette occasion le ministre a appuyé sur la contribution des entreprises étrangères réalisant des projets au niveau de chaque
wilaya de former la main-d’œuvre locale, notamment dans les métiers où il est constaté un recours fréquent à une main-d’œuvre. S’adressant aux directeurs des wilayas, le ministre a
indiqué que ces dernières en leur qualité de représentant du ministère du Travail doivent veiller à une grande coordination dans la mise en œuvre des programmes
sectoriels en vue d’assurer la synergie des efforts et des actions des organismes relevant du secteur au niveau local et des autres secteurs impliqués directement ou
indirectement dans la problématique de l’emploi. « Vous êtes appelés à promouvoir la transparence et l’équité dans la conduite des programme en matière de gestion des offre d’emplois
et de placement des demandeurs d’emploi, à travers l’utilisation de tous les canaux de communication existant au niveau de la wilaya », a-t-il indiqué.
Makhlouf Ait Ziane
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