« Sans un mot, Horst a passé son verre à Boris, puis il a crié quelque chose en allemand dans l’autre pièce. A moi, il a dit : « Tu es marchand d’art, hein ? » A la lueur de la télévision ses yeux délavés de mouette, en boutons de bottines, brillaient avec dureté et sans ciller. » Donna Tartt Le Chardonneret
Mardi sur France2, quart de finale de la Coupe de la Ligue, Bordeaux/PSG. Je commençais à m’endormir quand le match a réellement démarré à deux minutes de la mi-temps, d’abord quand Zlatan a tiré un coup-franc sur le poteau, puis quand Pastore a marqué un but. Au retour des vestiaires, les équipes ont produit plus de jeu et Bordeaux a immédiatement égalisé remettant les compteurs à zéro ; devant des parisiens pas vraiment emballants, les bordelais avaient assez de ressources pour contenir leurs assauts et même pousser leur avantage jusque devant les cages du PSG mais la clique à Cavani a mis le holà à leurs espérances en plantant deux buts consécutifs à cinq minutes de la fin du match. Résultat 3-1, score flatteur pour un PSG qui ne paraît sortir le grand jeu que lors des matchs d’envergure européenne.
Mercredi sur France3 cette fois, mais pour la même compétition, avec OL/OM, Lyon face à Marseille. Soirée footballistique beaucoup plus animée qu’hier et sans round d’observation. Les Lyonnais occupent mieux le terrain et sont plus affamés que les Marseillais mais peinent à scorer malgré de nombreuses occasions, Gourcuff plante un but en première période, Gomis le sien en seconde. Les dernières minutes du match sont chaudes, échauffourée et pénalty pour Marseille transformé par Gignac mais il est trop tard pour eux, l’arbitre siffle la fin de la rencontre, 2-1 pour Lyon qui rencontrera Troyes en demi-finale (PSG/Nantes dans l’autre). Ce soir la Bonne Mère trahissant les siens, s’était choisi Lyon comme héros, se rebaptisant Notre-Dame de Rémy Garde… ?
Jeudi sur ARTE avec la série policière britannique DCI Banks. Un excellent épisode, bien filmé avec de bien beaux plans de coupe sous une belle lumière. Annie Cabbot, l’assistante de l’inspecteur Banks est toujours aussi antipathique et arrogante mais l’intrigue était prenante et dans le rôle du meurtrier, la légiste, était original.
Vendredi sur M6 pour Elementary et son Sherlock Holmes moderne. Après les séries avec ordinateurs
Samedi sur France3 avec Le sang de la vigne, comédie policière menée par Pierre Arditi, œnologue détective à ses heures. Ce soir nous étions dans le vignoble alsacien pour une intrigue au dénouement inattendu, la gendarmette était la tueuse ! A contre courant des séries d’aujourd’hui, ici pas d’ordinateurs (sauf pour faire joli dans le décor) ni de déductions ultra-rapides, d’ailleurs tout est franchement mollasson dans l’ensemble et je reconnais que ce n’est pas véritablement mieux. Et si, tout bêtement, les réalisateurs adoptaient un juste milieu entre le trop et le pas assez ? Je dis cela en passant…
Dimanche je suis encore sur la même chaîne mais j’ai une bonne raison c’est le dernier épisode de Jackson Brodie détective privé. Pour rebondir sur ce que je préconisais précédemment, ici nous y sommes presque, pas d’excès et pas trop de mollesse, c’est un bon point ; par contre les intrigues sont un peu courtes, c’est un mauvais point. Pendant ce temps-là mon magnétoscope enregistre sur ARTE, L’homme des vallées perdues, un putain de bon western (1953) de George Stevens que je savourerai comme un grand crû, plus tard quand le désert télévisuel sera insupportable.
Du foot et des séries, une semaine de télévision réellement basique et un peu effrayante quand on y songe.