D'une rive à l'autre.
Avec la toile, on renoue des contacts qui se sont étiolés avec le temps, avec les parcours de chacun, seul reste la même passion pour la vie de la cité, chacun à notre façon.
Aujourd’hui, cet outil a permis de renouer le fil, d’échanger, de comprendre davantage « l’autre » en dehors des lieux traditionnelles, davantage portés sur la forme que sur le fond.
Nous sommes quelques uns à penser que les clivages historiques ne résistent plus à un monde toujours plus complexe, toujours plus incertain. Nous regardons également la gestion des collectivités, où bien loin des militants et des grandes envolées lyriques, se mettent en place des partenariats pour le moins intéressants entre le PS et l’UDF (notamment au Conseil Régional).
Bien plus qu’un simple principe de réalité, nous sommes persuadés qu’il s’agit également d’une certaine convergence de points de vue.
Sans nier les différences mais que deviennent elles quand il s’agit d’améliorer le sort de milliers de concitoyens, il est temps que des ponts se forment pour que ces « arrangements » dépassent les seuls bureaux de nos gouvernants. Ces réflexions, ces débats ne peuvent et ne doivent être réservés à ces derniers, l’urgence des situations (écologie, social, économie…), l’exigence de vérité impose que les citoyens que nous sommes s’emparent de cette question du « travailler, penser ensemble au delà de nos différences ».
Si l’élection présidentielle se cristallise sur les individus en compétition, elle ne peut empêcher l’émergence d’une aspiration au changement tant sur le fond que sur la forme d’affrontements politiques devenus pour le moins artificielles pour ne pas dire archaïques.
Pour ma part, je suis incurablement de gauche (pas de la vraie, l’unique… celle qui n’a jamais eu à opérer des choix…) cependant j’estime qu’il est faux de penser que l’ultime horizon de la sociale démocratie réside toujours dans ce triptyque PS/ « Gauche véritable »/Extrême Gauche. D’autant que le spectacle offert par la gauche anti-libérale ne peut conduire à un quelconque optimisme… surtout dans le cadre d’une politique gouvernementale.
Il ne s’agit pas d’entériner une prétendue droitisation du parti socialiste ; plus sûrement de dire que nous n’avons pas le monopole d’une société humaniste et plus juste et de sa mise en mouvement et d’en assumer les choix à un moment donné.
Mendès France disait « gouverner, c’est choisir » ; en cela le PS devra dans les prochaines années choisir… tant sur le possible et avec qui mais aussi entre se condamner à l’alternance ou enfin devenir un parti de gouvernement durable car ce n’est pas en cinq ans qu’on change la vie…
A mon sens, le moment est propice à la naissance d’un espace non pour « candidater » mais pour débattre, proposer, oser d’une rive à l’autre, au moins au niveau de notre département.