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Préhistoire
En 2005-2006, des fouilles effectuées lors de travaux sur la zone 5 de Portes-de-Provence ont permis la découverte de foyers néolithiques à pierres chauffées datant du Néolithique moyen.
La présence humaine à l’emplacement de Montélimar est très ancienne. Les premières traces sont un ensemble de silex taillés datant de -50000 ans (époque du moustérien).
Le site de Gournier est occupé à partir de -6000 (mésolithique). La civilisation chasséenne s’y développe à partir de -3600 ans. Gournier en est un des lieux marquants.
Antiquité
Inscription latine de Montélimar mentionnant les utriculaires de Lyon
Après l’arrivée des Celtes, Montélimar devient le territoire des Ségovéllaunes. La capitale de ce peuple celte est positionnée sur les deux promontoires de la ville : l’oppidum de Géry, lieu de l’ancien confluent du Jabron et de Roubion, et sur l’extrémité de la côte de Narbonne. L’oppidum de Géry a souvent été assimilé au site de Dourion mentionné par Strabon, mais selon François Salviat cette identification est erronée.
Sous l’influence de la domination romaine au Ier siècle av. J.-C., l’emplacement de Géry est progressivement abandonné au profit de la ville nouvelle à l’emplacement du centre-ville actuel de Montélimar. La ville se nomme alors Acunum, le relais de poste installé près du pont sur le Roubion et qui est signalé par la table de Peutinger. La Via Agrippa joue sans doute un rôle majeur pour le développement de l’agglomération. On y trouve un forum, une basilique civile et des thermes. La petite ville est alimentée en eau par trois aqueducs dont un dessert l’établissement thermal de Bondonneau où l’on a retrouvé une centaine de petites piscines. Elle est aussi sans doute un relai pour le commerce régional comme en témoigne une inscription mentionnant des utriculaires.
Pendant les grandes invasions, la ville va se séparer en deux entités distinctes : la ville nouvelle autour du forum et du promontoire de Narbonne et Acunum qui va fortifier le pont sur le Roubion.
Moyen Âge
Pendant plusieurs siècles dont nous ne savons que peu de choses, la région de Montélimar est passée de mains en mains (royaume Burgonde, royaume Franc, Comtes de Valentinois, royaume de Provence).
À la fin du XIe siècle, on voit apparaître la famille d’Adhémar, sans doute originaire du Royans et qui peu à peu assoit son autorité sur la région. Guillaume-Hugues d’Adhémar est le premier seigneur de Montélimar (« seigneur de Monteil »). Il est le frère d’Adhémar de Monteil, évêque du Puy et légat apostolique pour la première croisade. La famille règnera sur la région de Montélimar jusqu’au XIIIe siècle. Les d’Adhémar font construire leur palais (XIIe siècle) sur le promontoire de Narbonne à la place d’un vieux château.
Au XIe siècle, les d’Adhémar vont construire autour de leur fief de nombreux châteaux (Grignan, Châteauneuf-du-Rhône, Rochemaure et La Garde-Adhémar). La seigneurie comptera à son apogée une trentaine de châteaux.
En 1198, la seigneurie est partagée entre deux frères, Giraud et Lambert d’Adhémar.
Dès le milieu du XIIe siècle, la cité des d’Adhémar est désignée sous le nom de « Monteil des Aimar ». La forme définitive date de 1328.
En 1365, une partie de la ville (qui est une co-seigneurie) passe sous la protection de la papauté. Le pape fait rénover le palais seigneurial et entretenir les remparts.
En 1447, le dauphin, le futur Louis XI, devient maître de la ville et de son château.
En 1562, la ville est prise et pillée par le baron des Adrets, la garnison est tuée pour venger les massacres d’Orange.
Période contemporaine
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et sous-préfecture de 1800 à 1926.
Le chemin de fer arrive en 1854, avec la création de la gare de Montélimar, alors desservie par les trains de la section Valence – Avignon de la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée. La ville est également desservie par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique des chemins de fer départementaux de la Drôme, qui la relie à Dieulefit de 1893 à 1936.
Après le débarquement de Provence, les Allemands tentent de bloquer la libération de la France, du 21 au 28 août 1944, lors de la bataille de Montélimar.
Source : wikipedia