Critiques Séries : New York, Unité Spéciale - Guilty or not guilty

Publié le 19 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews


New York, Unité Spéciale // Saison 15. Episode 10. Psycho / Therapist.


Cet épisode résonne en moi comme l’un des meilleurs de la saison. Voire même le meilleur épisode, bien meilleur que le tout premier épisode auquel il fait pourtant référence. En effet, cet épisode est le procès tant attendu du violeur et kidnappeur d’Olivia sur lequel on avait pu ouvrir la saison. Ce personnage toujours aussi cinglé nous prouve à merveille à quel point il reste cinglé. Il va tout faire pour qu’Olivia dise la vérité et qu’elle a pris du plaisir à le frapper plus qu’il n’en fût pour le mettre à terre. C’est un épisode jouissif mais aussi particulièrement touchant que la série nous offre. Notamment du point de vue d’Olivia qui est bouleversée par ce qui arrive. Notamment quand son kidnappeur se décide de se représenter tout seul. C’était quelque chose de facile au fond, car tout le monde pouvait s’y attendre mais ce ressort bien que prévisible va amener des faces à faces au tribunal particulièrement bons. Car 90% de cet épisode se déroule dans un tribunal. Il y a donc largement de quoi faire et j’aurais presque adoré que le spectacle dure deux épisodes. C’était tellement bon qu’il était difficile de ne pas en vouloir beaucoup plus.
En tout cas, cela permet aussi de revenir sur l’attaque qu’a subit Olivia. Cette dernière est encore suivie par un psy et tente de se remettre de ses émotions. Cet épisode cherche également à poser une question juste et surtout intelligente : doit-elle dire la vérité et prendre le risque qu’il soit remis en liberté ou bien doit-elle mentir pour qu’un criminel puisse enfin aller derrière les barreaux. C’est un épisode qui tente donc de remettre plus ou moins en question la déontologie et surtout les principes dont Olivia a pu faire preuve par le passé. Car c’est une femme qui se bat contre le crime et pour la vérité. Mais là, cette fois-ci, elle va se retrouver à mentir pour sauver à la fois sa propre peau mais aussi pour éviter à d’autres femmes de devenir les victimes de cet homme violent. Mais cet homme n’est pas bête non plus car il semble savoir où appuyer pour qu’Olivia craque. Fort heureusement que cette dernière ne va pas craquer (avant qu’elle ne soit seul, dans les escaliers de secours, un moment intense, silencieux, froid qui a eu son effet sur moi bien évidemment). Mariska Hargitay est une brillante femme et encore une fois SVU sait utiliser son talent à merveille. J’ai envie de plus de choses de ce genre là.
Depuis le début de la saison, je reproche plus ou moins à la saison d’avoir éludé la question de sa santé mentale après son enlèvement. Cela aurait pu donner de très bons épisodes, nous permettant de voir une Olivia plus sombre, plus à fleur de peau. Il y a quelques tentatives, notamment dans le second épisode de la saison, mais cela n’a pas été suffisant à mon goût. J’aurais aimé que l’on nous creuse un peu plus tout ça. Surtout que les visites chez le psy étaient presque des redites de ce que New York Section Criminelle avait pu faire lors de sa dernière saison avec le personnage de Vincent d’Onofrio. Ce qui est donc regrettable. Mais cet épisode va certainement nous balancer vers quelque chose de nouveau, notamment que le cliffangher de l’épisode appel à revoir le méchant de l’histoire et surtout à sa vengeance. Ce n’est pas possible qu’il ne se passe rien. Mais cette fois, il va falloir qu’Olivia soit légèrement plus maligne. Je me demande bien où est ce que SVU va aller mais cet épisode cherche avant tout à jouer sur des faces à faces. Et ceux-ci sont tellement bons que l’on ne voit pas du tout le temps passer. J’aurais donc bien aimé que cela dure beaucoup plus de temps.
Par ailleurs, cela n’a rien à voir avec cet épisode mais Dann Florek a annoncé en décembre dernier qu’il quittait la série après quinze années de bons et loyaux services. Après le départ de Mouch, c’est un autre personnage emblématique de SVU qui s’en va…
Note : 10/10. En bref, un brillant épisode, jouant sur le talent de son casting, presque à huis clos et de façon malicieuse avec les dialogues. Sans parler de la petite question en marge de la justice que l’épisode tente de poser avec brio.