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Si tu meurs, elle reviendra

Publié le 19 janvier 2014 par Lael69
Si tu meurs, elle reviendraMaud Tabachnik
FlammarionCollection EmotionParu en Janvier 2014224 pages13 euros
Roman ados dès 13 ansThèmes : Deuil, Vengeance, Thriller
Francis O'Mara et sa femme Maureen préparent avec enthousiasme le retour de leur fille unique Patricia qui fêtera ses 25 ans et la fin de ses brillantes études. Ce couple a tout sacrifié pour son bonheur. Patricia est leur raison d'être, leur fierté, leur enfant adorée. Pourtant ils ne reverront jamais leur fille vivante. Alors qu'elle sortait de gare et se dirigeait sur la route, Patricia se fait violemment heurtée par une voiture. Le chauffard a pris la fuite en la laissant agoniser. Inconsolables, les parents sont poliment priés de rester en dehors de l'enquête policière. Mais voyant le peu d'efforts fournis par la police, Francis semble déterminer à retrouver lui-même l'assassin de sa fille...
Si tu meurs, elle reviendra nous plonge dans les brumes inquiétantes de l'Ecosse, dans la petite ville côtière de Froggie. Des gratte-ciels de granite d'Aberdeen au pont des plateformes pétrolières de la mer du Nord, la quête de justice de ce père est émouvante et n'a aucune limites. L'évolution des sentiments dans ce roman est très intéressante : le chauffard (pour la police, pour les autres habitants) est un assassin (pour les parents). De ce sentiment d'injustice va découler un besoin vital de vengeance. Avec justesse, émotion, Maud Tabachnik écrit sur le danger de vouloir faire justice soi-même. D'ailleurs la fin du roman va dans ce sens et ne peut laisser le lecteur s'en sortir sans une profonde réflexion. C'est un roman tout en tension avec des personnages à la psychologie rugueuse et entière mais très froide. L'ambiance est particulière : sombre et pesante. Maud Tabachnik évoque également l'aspect politique, le contexte social et économique des plateformes pétrolières. Roman surprenant, je ne m'attendais pas à une telle fin. S'il est vrai que le message passe, il n'en reste pas moins qu'il m'a bouleversé.
Merci à Flammarion.

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