Marc (Mathieu Amalric), autoproclamé écrivain raté, est un homme à femmes, coureur invétéré de jupons, il aime les jeunes femmes, les étudiantes qu'il croise lors de ses cours à l'université de Lausanne. Parfois ermite, il vit terré dans un chalet en haut des montagnes avec sa sœur Marianne (Karin Viard), bibliothécaire à l'université elle aussi. Frère et sœur, Marc et Marianne entretiennent une relation presque incestueuse. Un soir, éméché, Marc ramène une fille chez lui, une certaine Barbara aussi brillante que séductrice ... Le lendemain, black-out : Barbara a disparu, Marc ne se souvient de rien. Quelques jours plus tard, la police recherche activement la jeune femme. C'est à ce moment-là que Marc fait la connaissance d'Anna (Maïwenn), une grande brune, mystérieuse ... qui s'avère être la belle-mère de la disparue. La tension entre eux, si palpable et électrique, les fera finalement rapidement succomber l'un à l'autre.
J'ai bien aimé ce film ... Même si ... Les thèmes abordés par les deux réalisateurs m'ont souvent dérangée, mise mal à l'aise et en même temps, je dois reconnaître que ce casting d'acteurs m'a donné envie d'aller voir le film. Heureusement que je ne me suis pas cantonnée à la bande-annonce qui sert à mon avis très mal le film ...Un ressenti très malsain, une bande-annonce très réductrice. Bref, le film est porté par des acteurs brillants. Outre Mathieu Amalric qui une fois encore prouve qu'il est un acteur hors pair et qu'il sait tout jouer, on retrouve Karin Viard dans un registre bien éloigné des comédies dans lesquelles on la connait beaucoup, Maïwenn en belle-mère effrontée, Denis Podalydès génial tout simplement ou encore Sara Forestier en étudiante aguicheuse et désinvolte.
C'est un film étrange, terriblement anxiogène, autant que les routes enneigées et sinueuses que sillonne Marc, un polar étrange, déstabilisant, une adaptation d'un roman de Philippe Djian qui ne laissera personne indifférent. feed://cookingenaustralie.blogspot.com/feeds/posts/default?alt=rss