L'histoire est d'une banalité sans précédent; on ne se rend pas bien compte au début puisqu'on ne comprend rien du tout.
C'est l'histoire d'une relation triangulaire (Fanny, Jane et Farou): on a du mal au début à dire qui est la femme, qui est la maîtresse s'il y a bien histoire d'amour. Tous les repères sont brouillés puisqu'on a une mise en abyme: nos personnages sont des acteurs, metteurs en scènes, costumières. Parfois, on croit que les personnages parlent d'eux-mêmes alors qu'en fait ils évoquent les personnages de la pièce. D'autres fois, c'est le contraire. On ne comprend le roman que dans le derniers quart du livre.
et Belle de Jour. On dit souvent que les écrivains ont une longueur d'avance sur la réalité... Colette en est ici la preuve.
Tout ce que j'adore chez Colette, je ne l'ai pas retrouvé dans ce récit. Les personnages de Colette sont d'ordinaire "torturés" et complexes, ici, ils sont fades et navrants. On n'a aucune empathie. Il ne se passe vraiment rien.
Belle déception.