Midweek #8│report

Publié le 18 janvier 2014 par Acrossthedays @AcrossTheDays

On vous avait parlé de cette huitième Midweek ici, on y est allé, et on raconte tout.

Cette huitième Midweek commence comme beaucoup trop de soirées au 1988 Club : mal. Videur patibulaire qui refuse de laisser rentrer sous prétexte que la soirée n’a pas commencé (même si le club est ouvert depuis trois heures pour la Rennes Music Club), vestiaire obligatoire et gare à toi si tu fais un pas de côté dans la queue dudit vestiaire : on en a vu plus d’un se faire dégager pour des raisons encore obscures. Mais faisons abstraction du personnel de « sécurité » pour cette fois : l’envie de festoyer est grande, alors on boit quelques bières pour se mettre de bonne humeur, on se chauffe des orteils aux racines des cheveux devant les premiers beats de cette soirée rennaise qui invite le meilleur club techno parisien : le Rex. Au fil de la soirée défileront sous nos yeux Pepperpot, aperçu au Replay cet été, puis Quenum et enfin Cesare vs Disorder.

L’ouverture se fait donc avec Pepperpot, dans la « petite salle » avec son dancefloor aux frontières indéfinies et encore peu rempli. Les styles varient, on passe en quelques instants de la house à la techno aux gré des transitions malignes du vétéran de la soirée : déjà, on sent l’envie débordante qui habite le public pour qui ce warm-up est surtout un commencement à l’efficacité indéniable. L’ensemble ne peut augurer que du bon pour les heures à venir. À l’heure de migrer dans la grande salle pour Quenum, le club s’est déjà bien rempli, et ses premiers morceaux montent le niveau d’un cran : on découvre une tech-house inspirée par des rythmes tribaux africains, et l’ambiance est au beau fixe : surexcités mais contenus, les rennais suivent attentivement les BPM imposés par le maître à l’oeuvre et dansent en chœur. On ne s’attendait pas à autant de bonne humeur ce soir-là, et pourtant c’est ce qui arrive. Quand arrive alors Cesare vs Disorder, le public est chauffé à blanc et ne demande plus que des beats pour s’amuser royalement : en roi de la fête, il contrôle la foule à l’aide de quelques secret weapons hallucinants et de quelques tubes techno qui ont parsemé les dernières années. Résultat, le set est varié autant que jouissif, avec en guise d’orgasme ce bout de plafond qui s’écroule sur la foule sous les coups des basses (pas de blessés, seulement un rire général et une certaine incompréhension).

Que retenir de cette Midweek #8 ?

  • Que Rennes a non seulement envie de s’amuser en semaine mais aussi qu’elle sait le faire en oubliant le lieu et imposer sa volonté de festoyer comme elle le veut. Parce que oui, Rennes n’aura fait ce soir là qu’une seule et même personne, ce qu’on voit (trop) rarement.
  • Qu’il n’y a pas nécessairement besoin d’artistes ultra-attendus pour faire une belle soirée.

Qu’attendre de la Midweek #9 ?

  • Un changement de lieu, parce que même si le 1988 était supportable ce soir-là, ce n’est malheureusement pas toujours le cas. On sait que ce changement ne sera pas pour la prochaine, mais on croise les doigts pour qu’il arrive un jour.
  • Un line-up un poil plus flamboyant : on a nos idées en tête, et les programmateurs aussi. Espérons qu’elles se recoupent…

Sur ce, Rennes, prends soin de toi. Parce que 2014 va technoter, ça ne se fera pas sans nous, et ça serait dommage que ça soit sans vous.