L’indépendance médicale est attaquée chaque jour de façon plus visible.
Que ce soit dans l’affaire du médecin Huez, contre la société Orys où la remise en question des méthodes dites « managériales » de la société lui a valu de la part de l’Ordre un avertissement, ou la dramatique histoire de Vincent Lambert, dans laquelle la justice a tranché pour le maintien en vie de ce patient, contre l’avis médical pris en concertation avec son épouse et sur des convictions argumentées, c’est le cœur de notre métier qui est attaqué.
En marge de ces faits divers fleurissent nombre de communications des complémentaires dont on voit bien qu’elles n’investissent pas que le marché de la santé mais aussi la direction de ses pratiques. Ce qui est normal dans la stratégie strictement commerciale qui est la leur. Pour être rentable, un marché doit contrôler tous les intermédiaires : le prestataire, la chaîne de production, le consommateur.
L’indépendance du médecin n’est finalement « tenable » que dans le cadre d’une autonomie de fonctionnement. Supprimer cette autonomie était donc la première étape : c’est fait avec le sur-encadrement répressif des pratiques, un encadrement tarifaire contraignant les praticiens à accepter diverses rémunérations sous conditions, ce dont seul le secteur 2 pouvait à ce jour s’affranchir. C’est maintenant chose faite : mort programmée du secteur 2, fin de l’autonomie.
La fin de l’indépendance est concrétisée par l’intrusion systématique d’un médiateur dans la relation avec le patient (organisme payeur, justice, employeur…) ainsi que par la pratique d’une médecine de masse, protocolisée, pompeusement appelée « préventive » dans le cadre des réseaux.
Est-ce à dire qu’il n’y a aucune autre alternative pour une politique efficace de santé publique, c’est-à-dire la fourniture de soins de qualité pour tous ?
Peut-on priver une profession de l’application de son Code de Déontologie, aussi bien que du Code de Santé Publique ?
J’aimerais entendre l’avis de l’Ordre autant que celui du Comité Consultatif National d’Ethique, de la CNIL, des défenseurs des droits de l’homme, et même de la Justice, sur la définition des termes Indépendance et Liberté
IMPORTANT : UFML : Bilan 2013 + Perspectives 2014 + Appel à une adhésion massive
Dr Dominique THIERS-BAUTRAT, vice présidente de l’UFML
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Source : Communiqué du 18 janvier 2014
Union Française pour une Médecine Libre
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