Il faut dire qu'elle avait oublié en arrivant par ici les belles salades de tomates vertes, les gaspachos et les tortillas, les soupes à l'ail et les paellas pour une cuisine quotidienne où la friture était devenue incontournable et elle a donc en même temps renoncé à l'olive pour passer à l'arachide.Et pendant des dizaines d'années je n'ai connu à la maison que cette huile unique dans les placards et sa cuisine.Ce n'est que lorsqu'à mon tour j'ai eu mes propres placards, des placards qu'elle n'a pas pu s'empêcher de ranger, qu'elle a découvert chez moi à côté du sel et du poivre une multitude d'autres huiles. Celle d'olive qu'elle avait oubliée, bien sûr l'arachide que j'avais moi aussi pris l'habitude d'utiliser, mais encore celles de tournesol et de colza ou celles de noix ou de noisettes…
Mais pourquoi, à midi je me demande avec quelle huile je vais parfumer ma p'tite salade asiatique… est-ce que je vous raconte ça…