Les essentiels : Le match débute dimanche 15h sur CBS et RDS. La météo ne sera pas un facteur alors qu’on prévoit une température légèrement supérieure à 10 degrés, peu de vent et aucune précipitation. Évidemment, tout le monde sait que ce sera la 15econfrontation entre Brady et Manning, leur 4e en séries et que les Patriots avaient effectué toute une remontée pour disposer des Broncos en surtemps le 24 novembre dernier à Foxboro.
La question clé : Le beau brummel qui pique des crises ou le grand front en amour avec Omaha? Officiellement, l’équipe des Patriots de la Nouvelle-Angleterre affronte celle des Broncos de Denver. Dans l’esprit populaire, oubliez les 45 autres joueurs de chaque côté, le duel de dimanche, c’est Tom vs Peyton. Historiquement, Brady a dominé les confrontations contre son éternel rival incluant celle présentée cet automne où, après un lent début, il a complètement déclassé son adversaire en 2edemie. Sauf que Manning a connu une saison exceptionnelle et compte sur un meilleur groupe de cibles. Comme ils ne rajeunissent pas, les deux quarts savent que les occasions de se rendre au match ultime ne seront plus très nombreuses d’ici à ce qu’ils accrochent leurs crampons, donc on peut s’attendre à ce que les deux soient extrêmement motivés. Évidemment, c’est très réducteur de limiter l’analyse aux seuls quarts-arrières, mais parfois il ne faut pas trop se compliquer la vie. Après tout, il y a de fortes chances que le pivot qui jouera le mieux permettra à son club d’aller se les geler dans une swamp en banlieue de New York dans 2 semaines!
L’attaque des Broncos contre la défensive des Patriots : Aucune défensive n’a mieux contenu Peyton Manning que celle des Patriots en 2013. A cette occasion, elle avait limitée le QB recordman à tout juste 50 % de passes complétées pour un maigre 150 verges de gains. Aqib Talib avait volé la vedette en couverture tandis que le front défensif avait mis beaucoup de pression dans les situations de passes. Attention toutefois : Wes Welker était plus ou moins en forme et le TE Julius Thomas ne jouait pas. Avec le monstre à 4 têtes à sa disposition, Manning devrait doubler son nombre de verges accumulées par la voie des airs. A moins bien sûr, que ses receveurs aient les mains plein de pouces comme face aux Chargers dimanche passé. Sachant maintenant ce qu’Omaha signifie, on ose espérer que la défensive des Patriots ne se fera pas prendre au piège aussi souvent que celle des Chargers, même si on peut être certain que Manning essaiera de les confondre. Le Pats étant intelligents, on lui suggère cependant de remplacer la ville d’Omaha par Chattanooga dans ses cris, ça fait plus de syllabes! Cependant, la surprise du premier affrontement de la saison fut la performance et l’utilisation de Knowshown Moreno. Ce dernier avait porté la balle à 37 reprises, accumulant 224 verges au passage. Considérant le nombre de blessures qui handicapent le « front -7 » du Boston, il faut penser le duo Ball-Moreno sera de nouveau fortement impliqué dans le plan de match. Cela dit, il faut éprouver de l’admiration pour l’unité défensive des Patriots qui surperforme malgré une tonne de blessés. Sur papier, ils ne sont pas de taille face aux Broncos, mais ils ne l’étaient pas non plus contre Andrew Luck samedi dernier et ils l’ont facilement contenu. Le groupe compte sur des bons éléments en Jones, Hightower, Ninkovich et Talib, sans oublier la recrue Jamie Collins qui a dominé l’affrontement face aux Colts. L’unité bleue provoque nombre de revirements et brille dans les moments clés. Ils devront de nouveau se surpasser dimanche.
Les impondérables : Bien sûr, chaque match qui implique Bill Belichick nous force à donner un avantage aux Patriots. On l’a dit et redit, Wild Bill excelle à neutraliser l’arme offensive la plus redoutable de son adversaire et nous avons tous pu constater les petits miracles qu’il accomplit avec une défensive rapiécée. John Fox n’est pas un pied de céleri non plus et il a lui aussi déjà amené un club au Super Bowl, mais le capuchon maléfique est dans une classe à part. Cependant, à l’instar de Manning, son quart-arrière a éprouvé sa part d’ennuis en séries récemment. On sait que ses 2 dernières prestations au Super Bowl n’ont pas été grandioses, mais dans les 3 finales de conférence auxquelles Brady a participé depuis son dernier affrontement éliminatoire contre Peyton en 2006, il n’a décoché que 3 passes de touché contre 7 interceptions. Même si les Pats ont remporté deux de ces 3 rencontres, le tombeur de ces dames devra faire mieux cette fois-ci pour espérer prendre part à son sixième Super Bowl.
Il faudra aussi voir quel impact a eu la remontée du 24 novembre sur le psyché des Broncos. Ils ont eu de la difficulté à conclure leur match contre San Diego tandis que les Red Sox sont très souvent revenus après avoir tiré de l’arrière dans un match. Immense avantage pour les visiteurs ici. Évidemment, l’impondérable ultime serait que ce duel entre deux des plus illustres QB de l’histoire se décide par le jeu au sol. Nous en avons parlé dans nos analyses de l’offensive des deux belligérants, les astres sont favorables à une utilisation importante de la course de part et d’autres. Sauf que bien honnêtement, même si c’est logique jusqu’à un certain point, mon cerveau est incapable de concevoir un Brady-Manning où les QB céderaient le pas à Moreno et Blount.
La prédiction : Je ne crois pas que Peyton Manning aura de meilleures occasions de retourner au Super Bowl. Il joue à domicile contre une équipe diminuée par les blessures des 2 côtés du ballon. Sauf que les confrontations Brady-Manning se terminent toujours à l’avantage du M. Bundchen. Je souhaite me tromper, mais je prédis que le scénario se répètera de nouveau. Patriots 38 Broncos 31