Résumé du chapitre précédant : Enfermé dans un appartement qui lui rappelle sa séparation d’avec sa mère, Larsan affronte les sortilèges de Vautrin. Rejoint par ses compagnons, il se prépare à l’affrontement final.
Les deux hommes portent le corps de Merlin jusqu’à un fauteuil de velours rouge. Un grondement dans l’appartement. Un filet d’eau coule par la porte. Ils se regardent. Des gouttes tombent du plafond où s’est formée une auréole verdâtre. — Nos ennuis ne sont pas finis William ! Une vague pénètre dans la pièce. Mycroft menace de glisser. — Il faut sortir d’ici. Les meubles se mettent à trembler dans l’immeuble qui commence dangereusement à pencher comme la vénérable tour de Pise. — Nous ne pouvons aller nulle part. Nous sommes dans un mode d’illusion. Ta logique ne peut rien faire ! La meilleure preuve ! Te rappelles-tu de ton arrivée ici ? — J’étais dans un hôpital et... Tu as raison ! Une fenêtre implose sous l’impact d’une lame de fond qui vient s’échouer sur le parquet qui commence à rompre. Larsan s’approche du trou béant laissé dans le mur par les flots déchainés. Il sourit. Il n’y a aucune trace de vie devant lui. Seulement l’océan à perte de vue.
— Je crois que nous sommes en train de couler mon pauvre Mycroft. Une autre surprise de Vautrin sans doute ! Un rire résonne derrière eux. — C’est une merveilleuse nouvelle mes amis ! Merlin est pris d’une quinte de toux. — Une petite baignade n’a jamais fait de mal. C’est excellent pour la santé. — Vous êtes fou Merlin. Nous allons nous tuer. — Je ne suis pas si sûr. — Je refuse Merlin de... Le vieil homme les deux bras en avant pousse l’anglais. — Merlin salopard... Sa voix se perd dans le fracas des vagues. — Vous pensez que c’est elle ? — Avalon est une ile ! William. Le magicien se jette à son tour suivi du vieux mage. Les éléments naturels se déchainent. Mycroft remue les bras et les jambes en poussant des cris, Le magicien et le vieil homme essayent de nager sans plus de succès. Un tourbillon se forme. Sholmès est le premier à sombrer fatigué par ses mouvements désordonnés. Ses deux compagnons coulent à leur tour.
Ils viennent s’échouer contre les rochers. Ils pensent leur dernier instant venu. Une lumière... La mer après les avoir engloutis et s’être rassasiée de leurs corps meurtris les rejette de son antre. Les courants les ramènent à la surface. Larsan ouvre les yeux. Il est allongé avec ses compagnons dans la fontaine au milieu du labyrinthe. Il se redresse. Morgane les observe. L’ancien chef des services spéciaux se réveille à son tour. — Larsan ! Maria le regarde, le visage couvert de sang. Le cœur de William s’arrête. Son âme se perd dans les immenses yeux marron de la jeune femme. Elle se jette dans ses bras, il vacille, mais elle le retient fermement. Leurs mains se rapprochent. Il l’a enfin retrouvée. Il se moque du monde qui l’entoure, des risques pris, de cette fichue porte ouverte par Merlin. Leurs lèvres se rapprochent. Il pose ses mains dans la crinière rousse de la jeune femme, puis caresse son visage ensanglanté. Ils s’embrassent. — Je... Je... — Je t’aime Maria. — Merci pour la bague elle m’a sauvé la vie. — Où sommes-nous Larsan ? Mycroft regarde William et Maria avec suspicion. — Les Lupin vous n’obéirez jamais à la froide logique. — Tu as raison. Mais n’oublie jamais que j’ai choisi un autre nom : celui de Larsan. Morgane est penchée sur le corps de Merlin. — Merlin est mort ? questionne Mycroft. — Il dort du sommeil éternel. Il ne se réveillera que dans une centaine d’années. Il a utilisé tous ses pouvoirs pour vous sortir des cauchemars où Vautrin vous avait plongé. Quand je vous ai vu dans le reflet, j’ai su que vous aviez passé la porte. — Tu nous as amenés jusqu’ici ? — Avec son aide. Il a été mon maitre. Depuis que les deux mondes se rapprochent, je retrouve peu à peu mes pouvoirs. Elle se tourne vers Larsan. — Larsan ! Tu n’aurais pas dû venir ici. Maintenant que tu as franchi l’escalier de cristal ! Regarde son œuvre de destruction ! Il lève la tête. Des ombres pénètrent dans l’abbaye. Vautrin est debout sur la tour. Devant lui des hommes et des femmes masqués forment un étrange pont qui s’élève en direction d’une déchirure dans le ciel. William frissonne. Leur nombre augmente à chaque seconde. L’étrange structure organique s’avance tel un serpent rampant. — Il va envahir ton Monde Larsan ! — Nous allons l’arrêter ! Nous ferons ce qu’il faut ! — Excellente décision. Ton surnom de Trompe-la-mort te va toujours aussi bien ! La créature cornue salue le magicien. Elle tient une patte géante d’araignée dans la main. — Cela fait longtemps. Tu joues toujours autant avec la vie à ce que je vois Larsan ? — Je ne suis pas encore décidé à arrêter surtout pour le diable. — J’attendrai pour ton âme. Mycroft, les mains posées sur la tête, réfléchit à la situation. A cet instant il aurait tellement aimé avoir sa sacrosainte substance à 7 pourcents pour lui permettre de retrouver le contrôle sur son esprit.. Sa froide logique le tourmente. Le diable, une fée, sa raison vacille. Vautrin s’avance sur le ponceau. — Que comptes-tu faire pour l’arrêter William ? — Rien ! Je n’ai pas les pouvoirs suffisants. Il regarde Maria et la fée. — Par contre vous pouvez l’arrêter toutes les deux. Il te suffit de disparaître Morgane. Tu le sais aussi bien que moi. — Menteur ! Elle s’avance vers le magicien. — Tu m’as menti Larsan. Tu m’entends ! Ta promesse sur Avalon ! Elle le gifle. — De toute façon, je ne t’obéirai pas. Les dieux sont libres. Ils ne sont pas esclaves des humains. Elle lève le bras, Excalibur atterrit dans sa main. — Même si pour cela, je dois te tuer !
À suivre...
Retrouvez-nous la semaine prochaine pour l’un des derniers chapitres de votre roman Le club de l’araignée. Larsan va-t-il réussir à arrêter Vautrin ? Vous le saurez avec le chapitre 31 : Born to Die !