Divin Enfant // De Olivier Doran. Avec Sami Bouajila, Emilie Dequenne et Pascal Demolon.
Je suis le meilleur client qu’il soit pour les comédies de boulevard. C’est un genre que j’adore. On réunit un ensemble de personnages (que cela soit des amis, une famille ou dans ce cas ci une
famille très compliquée) dans un lieu, on ne peut pas en sortir et comme au théâtre on enchaine les dialogues, les faces à faces, les confrontations, etc. Le truc c’est que Divin
Enfant aurait pu être une très bonne comédie mais malheureusement, et malgré quelques bons gags, elle se vautre lamentablement. Olivier Doran après avoir réalisé les
navets Pur Week End ou encore Le Coach ces dernières années, revient derrière la caméra pour nous livrer un remake. Je pense que personne ne le savait (et je
l’ai su simplement en faisant quelques recherches). A la base il s’agit de Tomten ar far till alla barnen, un film suédois de Kjell Sundvall. Si je ne connais
pas ce beau monde, cela ne m’a pas empêcher d’aller voir Divin Enfant. Et quelle mauvaise surprise. Ce qui aurait pu être une comédie drôle et bien sentie fini en grosse dinde
boursouflée aux répliques qui tombent la plupart du temps à plat.
Une grande maison au milieu des vignes.
Un réveillon de Noël dans une famille très recomposée se transforme en cauchemar absolu lorsque la maîtresse de maison annonce à son nouveau mari qu’elle est enceinte.
Elle ignore qu’il ne peut pas avoir d’enfant…
Si je dis que je suis grand client du genre, cela ne veut pas pour autant dire qu’il me faut tous les apprécier. Du coup, on se retrouve plus ou moins avec un film qui aurait très bien pu faire
office de téléfilm de Noël de D8 (co-producteur du film). C’est vite vu, dans ce film le seul personnage à sauver est celui de Xavier incarné par Pascal Demolon.
Tout au long du film il sera parfait, certes dans l’exagération la plus totale mais malgré tout c’était une franche réussite. Ce dernier monopolise alors l’assistance grâce à des répliques bien
trouvées et un jeu assez cocasse. Sauf que voilà, Divin Enfant est très loin de Le Prénom (on sent qu’il avait envie de lui ressembler). Notamment à cause de la
plupart des personnages féminins que j’ai trouvé fades et/ou mal joués. Seule Géraldine Pailhas (et encore) sauve plus ou moins l’honneur de ce point de vue là. Ce n’est pas
forcément mieux chez les mecs d’ailleurs, notamment Guillaume de Tonquédec qui donne l’impression d’être coincé dans une très mauvaise intrigue de Fais pas ci, fais pas ça (et c’est même
horripilant au bout de quelques minutes).
Si le film aurait pu tourner au vrai bain de sang (grâce aux révélations), cela n’arrive jamais comme si finalement les personnages n’avaient finalement pas grand chose à se raconter (ce qui ne
justifiait donc pas le tournage d’un tel film). Du coup, malgré quelques coups d’éclats, le film tombe vraiment à plat et laisse le spectateur de glas durant près d’une heure sur la durée plus
que courte de ce film (1h25). La France est pourtant le bon pays pour faire ce genre de films mais là, je ne sais pas pourquoi, il ne se passe rien du tout. Et puis ce que c’est embêtant tout de
même pour Sami Bouajila. Ce dernier est sensé être plus ou moins le liant de toute cette histoire mais il semble paumé, naviguant de scènes en scènes sans que le scénario ne
cherche à donner une quelconque cohérence au truc. Je suis bon public donc j’ai tout de même ri à quelques trucs mais alors que dans la salle j’étais le seul (à rire), j’ai l’impression que cela
n’a pas vraiment plu à beaucoup de gens cette comédie de comptoir au rabais…
Note : 3/10. En bref, c’est assez mal écrit et le casting est soit tête à claque soit ennuyeux… sauf Pascal Demolon, vrai mitraillette à bons moments rythmant
légèrement ce désastre.