Mon pote Tardi a dû sursauter en l'apprenant, il a vu ça sur le Net, j'imagine, en regardant les news, sa tasse de café est restée un peu en suspend accrochée à son doigt dans le vide, brièvement, regard dans le vague... Ensuite, il a bu son caoua et souri Jacquouille l'anarchouille, il s'est revu en train de dessiner son truc, y'a déjà quelques lustres, BD parue chez Pepperland en 79 qu'était pas une année érotique...
Le titre de la nouvelle en question c'était "Le soldat oublié", l'intégralité de l'album c'était du super top mais cette histoire, quelle histoire !!! T'as raison Jacques, pour qu'ils soient intéressants les bidasses, il faut qu'il leur arrive des trucs (sic) et à notre pote Onoda il lui est arrivé plein de trucs avant de mourir peinard et dans son pieu, hier, à quatre-vingt-onze ans.
Il est resté trente ans à faire la guerre après la guerre, dans la jungle Philippine. Il a bouffé du rat de cocotier plus souvent qu'à son tour mais c'est comme s'il avait bouffé du lion pendant des lustres. Voulait pas se rendre, zigouillait régulièrement des soldats philippins qui s'aventuraient dans son territoire. Un coeur de lion débile car on lui avait demandé de faire la guerre et il la faisait, pour la gloire de l'empereur et le soleil nippon, il aurait continué jusqu'à hier si son supérieur pendant la guerre, devenu libraire après la guerre et l'atomisation du Japon, ne s'était rendu dans la jungle pour lui dire que c'était terminé, qu'il devait arrêter de faire le con, de zigouiller des soldats philippins et de bouffer des rats de cocotier et qu'il devait rendre ses armes, sa casquette et son sabre, basta...
Sénat inutilement ruineux pour le contribuable, Sénat qui ne sert à rien, strictement rien, et vous députés leurs presque pendants, "oubliés" députés, "oubliés" sénateurs, vous élus professionnels calamiteux qui ne savez faire que cela, de la politique à mourir de honte et de rire, de la politique jusqu'à plus soif, politiciens qui "enquillez" sans vous remettre en question trois, quatre, cinq, six, mandats...
Ô vous politiciens professionnels hontes d'une vraie République, guignols d'une pseudo démocratie, politiciens professionnels pathétiques, parfaits Onodas... Quelle tristesse que tout ça, presque aussi triste que Chopin, mais tellement moins beau !