L'enfer c'est les autres
La jalousie, l'envie. L'autre est mieux que vous. Toujours.
Bon, chez nous, on a le contre exemple du petit gros décomplexé qui fait la nique à George Clooney. Petites fugues à la Moretti. Le furet passé par ici, par là. Ceci dit, qu'importe le pouvoir pourvu qu'on aie l'ivresse, le bonheur de tromper aussi. Le petit gros rebondit - pléonasme. Costar mal taillé, c'est Monsieur Bovary en calèche à droite, à gauche (ou plutôt l'inverse) tandis que Madame boude, seule. Bon arrêtons là le vaudeville franchouillard d'une normalitude ennuyante à souhait.
La jalousie donc. Appel du vide. On est moche, on est gros, on est laid, bête, ingénu, crasseux de mille défauts. Pff. Mettre ça de côté. Ce n'est rien. Voyez, moi, j'écris comme un bourricot. M'en fous. C'est comme une virée à scooter sans garde du corps. D'autres écrivent mille fois mieux que moi. C'est mille fois plus intéressant, structuré, informatif. Ben c'est pas grave, je suis le petit gros de l'écriture avec es phrases mal taillées. Je me crois mince, je le suis.
Merci François pour ces égarements amoureux, très rhomériens qui montrent que le désir peut contourner des montagnes hiérarchiques. Qu'on peut toujours se faufiler habilement au milieu de cet embouteillage infernal des autres qui vous jugent sans arrêt.