Le BARP - Municipales mars 2014 - Réflexion sur les politiques

Publié le 17 janvier 2014 par Bonsensetdemocratie

"L'art de noyer le poisson dans l'eau"

QUESTION :

Comment faire pour faire semblant d'être crédible et de décrédibiliser ceux qui sont crédibles ?

REPONSE :

Ci-dessous, je vous soumets ce texte, pas trop long, mais il est caractéristique des techniques employées par nos politiques.

CONCLUSION :

Lors de ces élections, méfiez-vous de ce que vous entendrez, vérifiez par vous même les promesses qui vous seront faites, sachez déceler les incohérences, ne soyez pas crédules.

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« Si vous mentez timidement, le monde aura horreur ou fera semblant d’avoir horreur de vous. Si vous mentez avec énergie, si vous affirmez le mensonge avec toute la force nécessaire, si vous le répétez sans relâche à coups redoublés, le monde verra que vous dites une vérité ; et s’il voit que vous mentez, il fera semblant de croire à votre mensonge, et c’est tout ce qu’il faut.
C’est une faiblesse que de s’inquiéter de la vraisemblance du mensonge. Il n’y a pas de mensonge invraisemblable ; il n’y a que l’énergie ou la timidité du menteur. Le mensonge est vraisemblable en raison de l’énergie de celui qui ment.
Supposez, par exemple, que je dise ou fasse dire que Mme d’Étampes a essayé d’empoisonner François Ier. Songez, d’abord, à l’énorme quantité d’imbéciles qui vont dire : Il n’y a pas de fumée sans feu ; ajoutez à cette multitude la foule des ennemis particuliers de Mme d’Étampes, qui vont s’en aller répétant : Je n’y crois pas, pour ma part, mais on affirme que Mme d’Étampes a voulu empoisonner le roi François. Ajoutez à ces deux multitudes la foule des gens qui souhaitent un scandale, soit pour leur profit, soit simplement par amour du scandale. Et voilà déjà Mme d’Étampes enveloppée dans un réseau serré d’affirmations. Alors, il arrive deux choses : ou bien elle dédaigne de répondre au mensonge, ou bien elle veut se défendre.
Si elle ne répond pas, le mensonge suit son chemin. Vous le répétez ou le faites répéter jusqu’à ce que les multitudes dont je vous parlais s’écrient, avec la vigueur des indignations fausses : Elle ne dit rien, donc elle est coupable !…
Si elle veut se défendre, donnez un détail, nouveau mensonge qui abrite le premier. Dites, par exemple, que le poison était une poudre verte. Mme d’Étampes vous met au défi de prouver qu’elle n'ait jamais eu de la poudre verte chez elle. Dès lors, elle est perdue. Elle ne discute plus sur le mensonge principal, mais sur le mensonge accessoire. Les courtisans, les bourgeois, le peuple parient pour ou contre la poudre verte. Et, par suite d’un phénomène tout naturel, au bout de quelque temps, on se dispute pour savoir si l’empoisonneuse avait de la poudre verte ou bleue, mais la question même de l’empoisonnement n’est plus mise en doute par personne… »
« Les Pardaillan » - Michel ZEVACO