Le téléphone sonne, comme souvent, il s’agit de l’appel commercial d’un vendeur de fenêtres à double vitrage ou d’un opérateur de téléphonie mobile. A peine ai-je décroché que je devine qu’il s’agit d’une chieuse professionnelle – je dis chieuse, car ce sont quasi exclusivement des femmes qui exercent ce job. Exceptionnellement, une fois, pour du pinard, c’était la voix rocailleuse d’un homme du Sud-ouest, mais c’est extrêmement rare.
Je décroche donc le combiné et la tonalité me renseigne aussitôt, un temps d’attente plus ou moins long m’avertit que l’appel provient d’un centre d’appels. Par principe je ne réponds jamais favorablement à ces démarcheurs, mais par politesse je ne raccroche pas immédiatement, j’attends que mon interlocutrice s’annonce.
Et c’est là que je ne comprends pas comment sont briefées ces employées. J’imagine qu’elles sont payées au nombre de clients contactés ou d’affaires conclues, dans ce cas pourquoi mettent-elles une plombe pour exprimer la raison de leur appel ? Une éternité pour insister à se présenter, alors qu’au ton de ma voix elles comprennent bien que je n’ai pas l’intention de m’éterniser, ou que je les ai prévenues très fermement que j’allais raccrocher car je n’étais pas intéressé.
J’ai beau leur couper la parole pour leur demander expressément de déballer illico presto la raison de leur appel, elles trainent, posent des questions sur mon identité et m’exaspèrent de plus en plus avec pour résultat évident que je finis par leur raccrocher au nez !
Il y a des techniques de vente qui m’échappent complètement…