Chronique : Le saut du requin

Mauvais caractère, mauvais coup et mauvaise foi, n’ayant que faire des sentiments.

Voilà comment Ziggy, peut-être l’un des personnages les plus détestables de la littérature, s’est décrit sur Adopteunmec. Autant dire qu’il a été sincère et que la gente féminine savait à quoi s’attendre.

Pourtant, Méline l’a choisi. Pourquoi ? Comment ? L’amour est une chose étrange. Mais au bout d’un an d’une « relation » très particulière, basée sur 10 règles ahurissantes que l’auteur a dû prendre plaisir à créer, Méline en a enfin marre.

C’est alors qu’elle commet l’irréparable, elle demande à Ziggy s’il l’aime. C’est le point de départ d’un grand bouleversement dans leurs vies. Et chacun, conseillés par des amis aussi allumés qu’eux, va changer de comportement.

Méline va prendre un amant, plus pour la forme que pour le fond, et Ziggy, le solitaire, l’artiste raté, selon tout le monde, maudit, selon ses dires, va se découvrir un semblant de cœur et le sentiment de jalousie.

Comment cela va-t-il évoluer ? La fin sera-t-elle heureuse ou non ? Je vous laisserai découvrir cela par vous-mêmes.

Le saut du requin, est le deuxième roman de Romain Monnery et vient de paraître aux éditions du Diable Vauvert. Il s’agit là d’une histoire des temps modernes, je ne dirais pas histoire d’amour car ce sentiment est, ici, plutôt en filigrane.

J’avoue m’être demandé plusieurs fois où l’auteur voulait nous mener et comment pourrait se terminer le livre. Les courts chapitres et l’écriture de notre époque aident à la lecture rapide du livre qui s’avère très intéressant, et chacun pourrait se reconnaître un tout petit peu dans l’un des personnages, principaux ou secondaires.

Si les histoires d’amour sont compliquées, ce livre se laisse lire facilement, donc si vous voulez découvrir quelque chose qui se démarque radicalement du flot de livres qui paraissent en ce début d’année, faites le saut et achetez celui-ci.

Le saut du requin, Romain Monnery, Editions Au Diable Vauvert, 265 pages, 17€.