Loin de moi l’intention de jouer les vieux cons ou de brandir l’étendard fripé du seul contre tous mais j’ai la naïveté de croire qu’il existe encore des gens qui aspirent à autre chose qu’à être les spectateurs béats des panégyriques de principes. Encore une fois, le projet est beau et le syncrétisme désirable. Les tensions politiques nationales et internationales renforcent le sentiment de bienveillance à l’égard d’Acid Arab et voir danser plusieurs générations avec ferveur sur ces rythmes qu’a priori tout sépare donne à nouveau des envies de futur. Évidemment qu’on veut y croire ! Tout le monde est d’accord. Mais une fois que l’émotion de départ aura finit de faire frissonner la bobosphère, que restera-t-il dans nos oreilles ? (lire la suite de la chronique publiée le 21 novembre 2013)
Il n’est jamais plaisant de voir ses projets bousculés par la critique. Quand bien même celle-ci est essentielle à la vie des productions, la susceptibilité est notre lot commun et le ressentiment à l’égard de ceux qui l’ont froissée, inévitable. Pourtant, quand certains s’offusquent, se braquent et s’empressent de déclarer des guerres, le duo Acid Arab lui n’a que faire de ruminer sa rancune et préfère saisir l’opportunité pour défendre son projet et engager la discussion en réaction à notre chronique (lire). De l’état de la presse musicale française aux selfies d’Omar Souleyman - avec qui ils partageront la scène samedi à la Machine du Moulin Rouge (concours) -, en passant par les jams au darbouka, rencontre avec Hervé Carvalho et Guido Minisky, deux dj’s producteurs qui mènent l’un des projets acid les plus originaux du moment.