Défini comme la conjonction de plusieurs facteurs de risque de diabète ou de maladie cardiovasculaire -dont l’obésité, l’hypertension, l’inflammation, la dyslipidémie, l’intolérance au glucose et l’insulino-résistance- le syndrome métabolique touche aujourd’hui près d’un adulte sur 3. Pourtant, seule une minorité de ces patients, même une fois ces facteurs diagnostiqués, adhèrent aux recommandations nutritionnelles. C’est la conclusion de cette étude de l’Université de Finlande orientale, certes basée sur des recommandations nutritionnelles « nordiques », mais sans doute généralisable à tous les patients souffrant ou ayant un risque accru de syndrome métabolique.
Pourtant, l’adhésion aux recommandations nutritionnelle est d’importance vitale pour ce groupe de patients.
L’étude menée sur 175 patients réunissant au moins 2 des facteurs de risque pris en compte pour le syndrome métabolique, plus un léger surpoids, a évalué leurs apports nutritionnels durant 4 jours. L’analyse constate que,
· plus de 80% des participants consomment toujours des graisses saturées en excès,
· 65% trop de sel,
· seul un tiers des participants ont des apports suffisants en acides gras polyinsaturés,
· plus de 75% des participants ont des apports trop faibles en fibres alimentaires,
· 20% ont des apports trop faibles en vitamine D,
· Enfin, un homme sur 3 et une femme sur 4 consomme trop d’alcool.
Un régime permet d’inverser le risque : Les mêmes participants ont suivi, ensuite, une intervention diététique de 6 mois, qui a permis d’améliorer leur profil lipidique et de diminuer les différents facteurs de l’inflammation associés au syndrome métabolique…La preuve qu’un régime équilibré permet d’inverser, du moins en partie ces facteurs de risque de diabète et de maladie cardiovasculaire.
Source: Food & Nutrition Research Dec 2013 doi.org/10.3402/fnr.v57i0.21391 Adherence to the Nordic Nutrition Recommendations in a Nordic population with metabolic syndrome: high salt consumption and low dietary fibre intake (The SYSDIET study)