De sa maison d’enfance à Oran à l’hôtel particulier Second Empire du 5 avenue Mareau, de la Maison Dior à la création de sa propre maison de couture, de son premier défilé rue Sponitini au somptueux « spectacle » présentant la collection « Opéra-Ballet Russes » dans les salons de l’Hôtel InterContinental, de ses relations ambiguës avec sa muse, le mannequin Victoire Doutreleau, à sa rencontre avec Betty Catroux, considérée comme sa soeur jumelle, de son amitié fidèle pour Loulou de la Falaise à son amour tumultueux pour Pierre Bergé, Yves Saint Laurent raconte l’histoire d’un génie dont l’art était sa raison de vivre, un homme tourmenté, passionné, ultra sensible, exigeant… et tellement plus encore.
Raconter « l’une des plus grandes histoires d’amour du XXe siècle, une relation passionnelle, féconde, tragique ». Telle a été la motivation de Jalil Lespert, qui livre un biopic romancé où la grâce se teinte de tragique, où le coup de foudre se vit avec violence et où seule la création est salutaire.
Mais avouons-le : Yves Saint Laurent doit en majeure partie sa réussite à l’interprétation époustouflante d’un Pierre Niney des plus inspirés, saisissant la moindre intonation de cet « esthète de l’élégance si rock’n roll » et d’un Guillaume Gallienne remarquable en mentor despotique et pourtant fascinant.
Une double performance saluée à l’unanimité qui mérite bien un petit tour dans les salles obscures…
En salles depuis le 8 janvier 2014.
Yves Saint Laurent Bande-annonce VF