Il existe bien un Office franco-allemand des énergies renouvelables qui réunit déjà un peu tout le monde de ce secteur. Ça ne suffit pas.Quelques écueils à esquiver pour aller plus loin, comme le souhaite (avec raison) le Président :-Parler « d'avions », quelque chose de plus ou moins bien ciblée, est plus simple que parler « d'énergies », concept beaucoup plus large. Alors, l'exemple d'Airbus, peut être beau pour illustrer une coopération européenne réussie; un peu du : «si on veut on peut» , mais guère plus, tant les différences sont grandes entre les deux problèmes.-Parler de «transition énergétique» n'est pas la même chose que « parler des énergies », comme le font, pour les énergies renouvelables les membres de l'Office cité.-On ne trouve pas, du moins, clairement et explicitement indiqué, un projet « français », assumé par l’État, pour ces questions (ce qui est moins vrai pour l'Allemagne). Parler à deux de quelque chose en ignorant ce que pense ou voudrait l'autre, n'est pas facile.-Si Airbus est une réussite, dans le secteur des énergies on trouve surtout des échecs de tentatives de coopération franco-allemande (dans l'électricité, dans le nucléaire). Ce sont des histoires à digérer pour pouvoir avancer dans le calme.-L'obsession de constituer des « champions européens » est belle. Mais sur le sujet actuel ne semble pas suffire. Il faudrait éviter la ligne française suivie pour le nucléaire : on mise tout ou presque sur une seule filière. Si, comme il est souhaitable, il y a une « transition » il faut qu'elle soit aussi ouverte à un maximum d'acteurs, d'ailleurs de toutes les tailles, et non limitée à la constitution de nouveaux monopoles ou quasi-monopoles.Un dernier écueil : peut-on, au plus haut niveau de l’État soulever un tel lièvre sans l'avoir solidement préparé, au moins, des hypothèses à travailler ?Je ne peux pas croire que ce soit le cas. Alors, de grâce, soyons sérieux (ou simplement pas cachottiers) et mettons sur la voie publique les cartes servant à la réflexion.Pour que les allemands sachent ce que l'on veut et, accessoirement, pour que les citoyens français sachent aussi vers quoi on pourrait les conduire.© Jorge
Il existe bien un Office franco-allemand des énergies renouvelables qui réunit déjà un peu tout le monde de ce secteur. Ça ne suffit pas.Quelques écueils à esquiver pour aller plus loin, comme le souhaite (avec raison) le Président :-Parler « d'avions », quelque chose de plus ou moins bien ciblée, est plus simple que parler « d'énergies », concept beaucoup plus large. Alors, l'exemple d'Airbus, peut être beau pour illustrer une coopération européenne réussie; un peu du : «si on veut on peut» , mais guère plus, tant les différences sont grandes entre les deux problèmes.-Parler de «transition énergétique» n'est pas la même chose que « parler des énergies », comme le font, pour les énergies renouvelables les membres de l'Office cité.-On ne trouve pas, du moins, clairement et explicitement indiqué, un projet « français », assumé par l’État, pour ces questions (ce qui est moins vrai pour l'Allemagne). Parler à deux de quelque chose en ignorant ce que pense ou voudrait l'autre, n'est pas facile.-Si Airbus est une réussite, dans le secteur des énergies on trouve surtout des échecs de tentatives de coopération franco-allemande (dans l'électricité, dans le nucléaire). Ce sont des histoires à digérer pour pouvoir avancer dans le calme.-L'obsession de constituer des « champions européens » est belle. Mais sur le sujet actuel ne semble pas suffire. Il faudrait éviter la ligne française suivie pour le nucléaire : on mise tout ou presque sur une seule filière. Si, comme il est souhaitable, il y a une « transition » il faut qu'elle soit aussi ouverte à un maximum d'acteurs, d'ailleurs de toutes les tailles, et non limitée à la constitution de nouveaux monopoles ou quasi-monopoles.Un dernier écueil : peut-on, au plus haut niveau de l’État soulever un tel lièvre sans l'avoir solidement préparé, au moins, des hypothèses à travailler ?Je ne peux pas croire que ce soit le cas. Alors, de grâce, soyons sérieux (ou simplement pas cachottiers) et mettons sur la voie publique les cartes servant à la réflexion.Pour que les allemands sachent ce que l'on veut et, accessoirement, pour que les citoyens français sachent aussi vers quoi on pourrait les conduire.© Jorge