Lepeut de bruit (partie II)

Comme promis, suite et fin de l'interview publiée mercredi... Cécile: En quoi ce projet te semble-t-il fait pour cette place du marché ? Philippe Lepeut: Neudorf, c'est encore un peu un village. On n'est pas dans la grande ville mais en même temps on est déjà dans l'espace urbain, on n'est pas dans un espace péri-urbain, on est dans quelque chose qui, pour moi, a gardé l'esprit et la qualité du village donc ça me semble assez juste. Il y a aussi la pergola qui a beaucoup joué, je trouvais que c'était un bel espace pour venir s'implanter et c'était excitant de tenter cette expérience avec du son pérenne dans une ville. C’est audacieux de la part du jury d'avoir choisi ce projet. Ça l'est aussi parce qu’on a très peu d’expérience et souvent ce sont des installations sonores ponctuelles, je pense par exemple au rossignol d'Eric Samakh dans un square parisien. Donc, je trouve cela audacieux et une fois encore Strasbourg est à l'avant-garde – en terme d’œuvre dans l’espace public. Ce n'est pas encore fréquent mais cela se développe. Il y a de plus en plus une conscience que le son a une plasticité comme une image, comme...