Pas de différence, donc dans la mémoire et les fonctions exécutives (attention, raisonnement) chez les hommes qui ne boivent pas, les anciens buveurs et les buveurs légers ou modérés (<20g/jour), explique Séverine Sabia, professeur à l’UCL. En revanche,
l’abus d’alcool est associé à un déclin plus rapide dans tous les domaines de la fonction cognitive chez les hommes.
Son étude qui a suivi durant plus de 10 ans, les habitudes de consommation de 5.054 hommes et 2.099 femmes et les a invités, à l’âge de 56 ans, à passer des test de mémoire et de fonction cognitive conclut que les gros buveurs présentent des baisses de mémoire et de fonctions exécutives évaluées comme plus rapides de 1,5 à 6 ans par rapport aux hommes qui boivent moins d’alcool.
Précisément, la consommation d’alcool ≥ 36 g / jour est associée à un déclin plus rapide dans tous les domaines cognitifs rapport à la consommation de 0,1 et 19,9 g / jour.
Et, chez les femmes, c’est le contraire ! Par rapport aux femmes qui consomment 0,1 à 9,9 g d’alcool / jour d’alcool, les femmes abstinentes sur 10 ans présentent une diminution plus rapide du score cognitif global et des fonctions exécutives.
Bref, tout reste une question de modération.
Source: Neurology January 15, 2014, doi: 10.1212/WNL.0000000000000063 Alcohol consumption and cognitive decline in early old age