Depuis plusieurs semaines, New-Yorkais et amoureux de l’art urbain se déchaînent sur les réseaux sociaux quant à la destruction prochaine du centre d’art pour deux tours d’habitation, dont une partie sera convertie en logements sociaux et qui offrira un espace de résidence aux artistes plus étendu, mais dont seulement une façade sera réservée à leur libre expression.
Au-delà de ce que Simon Bruneel-Millon souligne dans son très bon article, c’est que le centre d’art ne pouvait pas ne pas réagir. Ce lieu qui a eu depuis le départ l’aval des autorités pour exister – le projet artistique ayant été créé pour justement débarrasser New-York du vandalisme – représente de fait assez peu l’état d’esprit du street art ou de l’art urbain. Une constestation de la société et du capitalisme, certes, mais dans un espace qui lui est réservé, dans un quartier, qui d’ailleurs n’est pas celui qui abrite le capitalisme mais plutôt un de ceux qui en auraient été le plus victime.
Ce sursaut contestaire est donc nécessaire à mon sens pour le 5Pointz au sens où il justifie son existence subversive, même si dans les faits, la situation change peu voire s’améliore puisque le projet cherche également à répondre à un besoin criant de logements abordables dans la grande pomme.