- que François Hollande n’a pas voulu parler de sa vie privée, inflexible lors de sa conférence de presse. Il a annoncé qu’il clarifierait, mais plus tard. Il a bien fait. Il a pu esquiver les 6 semi-questions posées par des journalistes qui ont timidement tenté d’en savoir plus. Et donc, on n’en parle plus. Voyez, même moi, je n’en parle plus. Les journaux ne s’interrogent pas sur l'ex-nomination, oficielle jusqu'à hier, de Julie Gayet comme membre du jury désignant les pensionnaires de la Villa Médicis, n’y décelant pas un aspect de la copinocratie du pays, une volonté de la ministre de la Culture de plaire au patron, puisque cette dernière a fait un rétropédalage express dans la journée. Ils ne rapportent pas les propos de l’ex-mari de Julie Gayet qui affirme, sans rire, qu’elle est très calme, parce qu'il n'y a aucune faute, aucune tromperie. Et demain, ils n’en parleront pas non plus. Parfois, vouloir très fort quelque chose ne suffit pas à ce que ça se produise. Parfois, si. Mais pas toujours. Car, parfois, non.
- que la police américaine a annoncé avoir trouvé de la cocaïne au domicile de Justin Bieber. Ce n’est pas la sienne. Je sèche mes larmes et m’indigne plus fort. C’est nécessairement un complot. Ou alors, c’est à un ami à lui qui l’a laissée là. Ou c’est la femme de ménage qui l’a oubliée. Ou alors c’est du sucre, de la farine, du talc pour ses fesses fragiles, ou même un policier plaisantin qui a laissé filer l’info. Bouhouh ! Déjà, il nous avait dit, snif, il y a quelques jours, snif, qu’il voulait prendre sa retraite. On ne respecte plus rien ni personne dans cette société de caca crotte. Je m’outre et passe au-delà de mes droits pour hurler : laissez-le tranquille. Parfois, vouloir très fort quelque chose ne suffit pas à ce que ça se produise. Parfois, si. Mais pas toujours. Car, parfois, non.
- qu’on va oublier le temps de quelques lignes les ironies précédentes. Les faits sont bruts, brutaux. Mardi, une Danoise de 51 ans, perdue et qui demandait son chemin, a été violée par six hommes dans le centre de New Delhi. Ce crime intervient une dizaine de jours après le viol d'une Polonaise droguée par un chauffeur de taxi. En juin dernier, une américaine de 30 ans avait également été victime d'un viol collectif. Au même moment, un homme d'affaires local avait été arrêté pour avoir drogué et violé une Irlandaise de 21 ans. Quelques mois plus tôt, en mars, une touriste suisse sillonnant l'Inde à vélo avec son mari avait été violée en réunion. Liste affreusement non exhaustive. Ne serait-il pas possible que tout ça s’arrête ? Parfois, vouloir très fort quelque chose ne suffit pas à ce que ça se produise. Parfois, si. Mais pas toujours. Car, parfois, non…