Le
poète, journaliste et militant des droits de l'homme Juan Gelman
vient de nous quitter à l'âge de 83 ans. Il travaillait depuis la
fondation du journal dans la rédaction de Página/12 qui lui
consacre bien légitimement sa une du jour, avec un dessin de Rep.
Père
d'un disparu et grand-père d'une petite-fille retrouvée, il se
battait pour la démocratie et la justice. C'est aussi un compagnon
de lutte que perdent aujourd'hui les membres des différentes ONG
argentines et uruguayennes, comme Abuelas de Plaza de Mayo, Madres de
Plaza de Mayo, H.I.J.O.S, Familiares de Desaparecidos et d'autres.
En
français, la maison d'édition Le Temps des Cerises avait publié
quelques uns de ses recueils...
Mon
agenda très chargé en ce moment, avec une phase capitale pour la publication de mon prochain livre cet été, aux Editions du Jasmin, ne me permet
pas de consacrer à cet événement toute la place qu'il mérite dans
ce blog consacré à l'actualité culturelle sur les rives du Río de
la Plata...
Pour
aller plus loin :
lirel'article majeur de Página/12, qui est accompagné d'une série
nourrie d'articles et de témoignages.
Le
poème en une, Epitafio, appartient son premier recueil, intitulé
Violín et otras cuestiones.
Un
oiseau vivait en moi
Une
fleur circulait dans mon sang
Mon
cœur était un violon
J'ai
aimé ou non. Mais parfois
on
m'a aimé. Moi aussi,
j'ai
eu mes joies : le printemps
les
mains unies, le bonheur.
Je
dis que l'homme doit l'être.
(Ici
gît un oiseau
une
fleur
un
violon...)
(Traduction Denise Anne Clavilier)