Outre le Petit précis des mots gaillards et polissons dont je vous ai parlé il y a une dizaine de jours, j'ai achevé durant les périodes de fêtes , déjà loin derrière nous, d'autres essais, de formes et sur des sujets bien divers, des livres souvent vites lus, souvent distrayants, et qui m'ont appris pas mal de choses dans leur domaine de prédilection, à savoir dans le désordre: les supporteurs de foot, le monde des paroliers de la chanson française, et...les égos surdimensionnés de nos personnalités publiques!!!.
Petite revue en 3 courtes chroniques de ces lectures de fin d'année dont je vous parle que maintenant:
1. Le petit livre des gros égos ; Edouard Launet ( PUF)
'Edouard Launet est un journaliste que je connais bien puisqu'il collabore régulièrement au service Culture de Libération ( les pages que je lis le plus dans mon quotidien préféré) et notamment et au cahier Livres où il est chargé de la chronique souvent percutante et originale« On achève bien d’imprimer », dans laquelle il se paie souvent une bonne partie du microcosme parisien.
Dans son dernier ouvrage à ce jour, "le petit livre des gros égos", publié à la très intelligente maison d'édition des Presse Universitaire de Frances, il tente de rire, et de faire rire le lecteur, de ces personnalités qui se croient importants en les prenant en flagrant délit d'autosatisfaction et de suffisance,
Bref, ce recueil est une succession de court portraits ( deux trois pages) d'une bonne quarantaine de «personnalités qui ont toutes fait leurs preuves en matière de suffisance, d'arrogance ou d'autosatisfaction»
L'inflation de l'égo peut prendre de multiples formes qui sont ici disséquées à travers une quarantaine de portraits de personnalités vivantes ou défuntes : artistes, politiques, sportifs, intellectuels, personnages de fiction, archétypes. PPDA, , Usain Bolt, Nicolas Sarkozy, Thierry Ardisson, Eric Cantona, Alain Delon, Karl Lagerfeld, Alain Delon, Chateaubriand, Mick Jagger, Marguerite Duras, Nicolas Sarkozy, les frères Bogdanoff, Victor Hugo, Franz-Olivier Giesbert, Napoléon 1er, Gérard Depardieu, Christophe Hondelatte, et beaucoup d'autres.
J'avoue que j'ai apprécié le choix de ces gros égos, car tous ces peoples sont effectivement connus pour leurs melons énormes et ils sont donc passés sur le grill pas toujours bienvailant de Launet... On remarquera qu'il y a très peu de femmes dans le lot, comme quoi l'humilité est sans doute une qualité bien plus féminine. Dans cette foire aux vanités, Thierry Ardisson se prend pour Jésus-Christ, Richard Millet se voit comme un être d'exception et tous ces gens mériteraient quand même qu'on leur dégonfle un peu, cet égo hypertrophié...
Le 27 janvier 1997, David McNEIL donne un concert unique et exceptionnel à l’Olympia, (situé au 28 Bd. Des Capucines à Paris , d’où le titre du livre…), juste avant la rénovation complète de celui-ci, il en profite pour inviter tous les interprètes pour qui il a écrit des chansons, à se joindre à lui le temps d’un duo, et ensuite d’un final tous ensemble…
Les spectateurs présents ce fameux soir auront donc la chance de voir réunis sur scène certains des chanteurs que je viens de citer ( notamment Souchon, Voulzy et Clerc).
Partant de cette soirée si importante pour lui, David Mc NEIL va puiser dans les tréfonds de sa mémoire pour nous amener dans un voyage introspectif ( un peu à la manière de ce qu'a fait Nicolas Peyrac dans son récente autobiographie) où il se raconte, en n'omettant pas de nous raconter quelques anecdotes sur un chanteur, généralement un chapitre correspond à un titre et un chanteur précis, et Mc Neill nous précise alors souvent les souvenirs se rapportant à cet artiste, notamment les conditions de leurs rencontres et les chansons qu’il a écrit pour ce chanteur.
Bref, une manière sensible pudique de se raconter, et si tous les chapitres n'ont pas le même interet ( son amour des voitures que je ne partage pas du tout, )et que certains passages font douter de la sincérité de la parole de l'auteur ( qui dit notamment avoir imaginé le morceau Melissa en pensant à l'actrice Hale Berry, qui avait 20 ans à l'époque et que personne ne connaissait :o) on ne peut etre que touché par la prose de l'auteur, avec des phrases douces, fluides, poétiques, qui montrent à quel point David Mac Neil sait manier la langue française. 3. Le dictionnaire des supporters; Franck Berteau ( Stock)