L'Invasion des Femmes Abeilles

genre: fantastique
année: 1973
durée: 1h25

l'histoire: Plusieurs cadavres d'hommes ont été découverts. Selon les autopsies, ils seraient tous morts d'épuisement sexuel. Neil Ager, agent fédéral allié au Pentagone, enquête sur ces morts suspectes et se retrouve confronté à la mystérieuse Susan Harris qui dirige un centre d'expérimentation sur les manipulations génériques des abeilles.  

la critique d'Alice In Oliver:

Indéniablement, les films de Russ Meyers, et plus particulièrement, Faster Pussycat ! Kill ! Kill !, ont marqué les esprits, surtout l'univers du cinéma bis. Dans les années 70, de nombreux films évoqueront des personnages féminins en quête de revanche sur le sexe masculin.
L'Invasion des Femmes Abeilles, réalisé par Denis Sanders en 1973, appartient évidemment à cette catégorie. Ce long-métrage fait partie de ces séries B qui sortiront en masse dans les années 70. Une époque bénie pour les films Grindhouse. Hélas (ou heureusement, vous choisirez...), L'invasion des femmes abeilles ne marquera pas les esprits.

Aujourd'hui, ce petit nanar fantastique à consonance érotique (rien de bien méchant non plus) fait figure de série B oubliée. Néanmoins, L'invasion des femmes abeilles a connu une seconde jeunesse par l'intermédiaire de Bach Films, un éditeur spécialisé dans les raretés et/ou les films oubliés. Le scénario est pour le moins idiot. Attention, SPOILERS !
Plusieurs cadavres d'hommes ont été découverts. Selon les autopsies, ils seraient tous morts d'épuisement sexuel. Neil Ager, agent fédéral allié au Pentagone, enquête sur ces morts suspectes et se retrouve confronté à la mystérieuse Susan Harris qui dirige un centre d'expérimentation sur les manipulations génériques des abeilles.

D'ailleurs, le scénario de L'Invasion des femmes Abeilles n'est pas sans rappeler un autre film de Roger Corman, à savoir La Femme Guêpe. Là aussi, il était question d'une bonne femme diabolique qui avait créé un nouvel élixir de jeunesse sur fond de manipulations génétiques sur des guêpes (et non pas des abeilles). Sauf que cette fois, les expérimentations ont pour but de créer une espèce féminine dominatrice. C'est d'ailleurs ce qui se produit.
Des hommes meurent mystérieusement, tout du moins, d'épuisement sexuel (je renvoie au synopsis).

De ce fait, le film prend parfois les allures d'une enquête policière. En vérité, L'invasion des femmes abeilles vaut surtout le coup d'oeil pour une seule et unique séquence, à savoir la transformation de femmes en prédatrices sexuelles.
Pour Denis Sanders, c'est l'occasion ou jamais de foutre à poil ses actrices, aux formes généreuses. En ce sens, L'invasion des femmes abeilles s'inscrit bien dans la continuité des films réalisés par Russ Meyer. Hélas, cette série B fantastique à la sauce nanarde ne parvient jamais ou presque à tenir les promesses annoncées.

La faute revient principalement à une réalisation plate et monotone. En gros, on soupire plus souvent que l'on ne sourit devant ce mauvais film, néanmoins sympathique malgré lui. La tonalité est tout de même très sérieuse. Visiblement, Denis Sanders semble persuadé de réaliser un grand film.
Malheureusement, l'interprétation laisse sacrément à désirer (pour être gentil). D'ailleurs, on ne relève aucun visage connu parmi la distribution. Evidemment, le film a une vraie dimension sexuelle. L'air de rien, on relève également plusieurs allusions à la nymphomanie, au fétichisme et au lesbianisme, un peu comme si le sexe était relié au pouvoir et à la domination.
Bref, un petit nanar amusant à défaut d'être indispensable.

note: 03/20
note nanardeuse: 13/20