Selon VRDCI, Google France aurait déclaré pas moins de 193 millions d’euros de chiffre d’affaires pour son exercice fiscal 2012, mais ses revenus réels seraient bien supérieurs, selon l’agence Web spécialisée dans le référencement naturel.
L’agence évalue en effet à environ 1,438 milliard d’euros les recettes publicitaires générées par le groupe Internet dans l’Hexagone entre novembre 2012 et novembre 2013. L’étude (voir la synthèse au format PDF) est parue dans le 66e numéro du magazine I-Entreprise. L’analyse porte ainsi sur 4 255 462 mots-clés et expressions qui sont susceptibles d’être recherchés par les internautes français.
Ainsi, selon l’étude, 3,04% d’entre eux était lié à au moins à une enchère AdWords, soit à une publicité payée par les annonceurs pour apparaître en bonne position dans les résultats du moteur. Or donc, en déterminant le volume potentiel de requêtes sur ces mots-clés, ainsi que le nombre de clics et leur coût moyen, VRDCI a évalué à 2,15 millions d’euros les recettes quotidiennes de Google uniquement sur la première position. 68% de ces revenus, soit 1,46 million d’euros, émanent d’AdWords.
Au global, en fonction du CTR estimé (rapport entre lr nombre de clics sur un lien et le nombre d’affichages de ce même lien), Google génère chaque jour plus de 3,94 millions d’euros… soit 1,438 milliard d’euros en un an.
Alors pourquoi Google possède un tel écart avec les revenus déclarés ? Car il joue constamment sur les spécificités fiscales dans les pays européens. Dans le cas présent, la majorité des annonceurs français sont facturés depuis l’Irlande, où se situe le siège européen du groupe Internet.
Google n’ayant payé, en France, que 6,5 millions d’impôt sur les sociétés en 2012, le gouvernement dénonce ces procédés d’optimisation fiscale… qui restent cependant légaux en théorie.
Dans le but de rééquilibrer les choses et faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’état, Paris propose de faire évoluer les règles fiscales internationales au travers de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
La France préconise également d’instaurer, à l’échelle européenne, un régime reliant la base d’imposition à l’endroit où les profits sont générés. D’autres pays comme l’Italie et le Royaume-Uni s’intéressent de près à cette optimisation fiscale dont les champions du Web sont coutumiers.
Via itespresso