Amelie, expat à Londres depuis un an a fui le sale caractère des Parisiens

Je continue mon petit tour des expats que je connais pour vous raconter la vie d’ici à travers eux.

Qui es-tu Amélie et qu’est ce qui t’amène à Londres?
Je suis de Paris où j’ai ‘vécu’ 25 ans. Chargé de communication dans une boite franco-anglaise, je suis addict au café, aux séries TV, à la gastronomie, et aux voyages!

Londres, parce que jai suivi ma copine, parce que même si l’Eurostar est hors de prix, c’est à 2h de ma famille. Je ne pouvais plus supporter le sale caractère des parisiens. Il fallait un changement professionnel dans ma vie, et parce que jaime l’aventure, la prise de risque, parce que Londres c’est Pop/Rock, Hitchcock, Dickens, les Comédies musicales, Peter Pan, Jack L’éventreur, et le petit prince George.

‘When a man is tired of London, he is tired of life; for there is in London all that life can afford‘, Samuel Johnson. That is true!

Est-ce que tu avais des plans précis en arrivant ici: boulot/appart/projets d’avenir ?
Pas vraiment non. A mes yeux, Londres est une aventure. Après un an ici, ça l’est toujours! Aucun plan précis, aucun ami sur place. Après 25 ans à Paris, je suis certaine qu’il faut vraiment un temps d’adaptation! On a pas forcément le mal du pays mais quand même…

Pour l’appart, ma copine est venue une journée ici, et a signé le même jour pour une chambre dans une maison avec un jardin. Nous avons emménagé quelque temps après et nous nous sommes retrouvées en coloc avec parfois, 3, 5, 6 personnes. C’était génial, riche, fou, je ne pourrais oublier les premières fois ici!

Pour le boulot, j’avoue avoir eu un peu peur au début. Après un congé sans solde j’ ai démissionné, et c’était la meilleure chose, vu le contexte actuel! Pour l’avenir, je ne pense pas avoir d’idées immédiates, mais si je peux me faire une place parmi les expats et si je peux continuer à voyager, c’est déja parfait!

Est-ce que tu as pensé faire des petits boulots en arrivant ou voulais tu continuer ce que tu faisais à Paris?
Les petits boulots, c’est être serveur, répondre au téléphone, un boulot où tu fais pas le difficile et tu dis oui car ta carte de transport vaut cher. Donc oui j’y ai pensé bien entendu mais le fait que je sois sourde m’a fait realiser qu’en fait, lire sur les lèvres en anglais c’est un putain de boulot!
Du coup, jai préfèré me focaliser sur ce que je faisais avant d’arriver, la com’. Il a fallu du temps, de nombreux entretiens. La méthode de recrutement n’a absolument rien é voir avec la France. Je n’aurais jamais imaginé aller au pub, boire une pinte voire deux avec les directeurs d’une des plus grosse boite de comm de Londres! Je trouve le système de l’emploi très intelligent, faut y être pour le voir.

Un conseil, il faut être le meilleur et rester soi même. J’ai énormément appris ici, beaucoup pris confiance en moi, appris à jouer et c’est énorme!

Est-ce que la ville est comme tu l’imaginais? Qu’est ce qui t’a le plus surpris?
C’était comme je l’imaginais, du moins au début. Le Londres à la fois touristique et excentrique. Mais plus on connait les coins perdus de Londres et les gens qui y vivent  au quotidien, moins elle ressemble à l’idée que je m’en faisais. C’est ça qui est intéressant. Ce qui me surprend tous les jours, c’est la manière dont la vie, la ville, bougent en permanence, mais également le fait que Londres soit une ville ultra cosmopolite, j’ai l’impression de voyager ici, d’avoir la possibilité de rencontrer des gens de tous les coins du monde. J’ai vécu 8 mois dans le quartier indien, à l’est de Londres, dépaysant je t’assure!
Il y  a un truc tout bête que je détestais et que j’adore ici, prendre le métro! Jamais de bousculade, chacun marche de son coté, quand le métro est plein on ne râle pas, on attend le prochain et calmement, sans broncher, merci : pas de stress!!!! C’est la zénitude et j’adore ca!
Il y a aussi la sensation, que tout est possible ici, réalisable, même les trucs les plus fous, on a pas peur d’oser essayer!

Quelles sont selon toi les qualités indispensables pour survivre à Londres en tant qu’expat?
Etre débrouillard, indépendant, ouvert d’esprit et fort mentalement. Seul les meilleurs survivent ici.

Faut-il être riche pour survivre à Londres?
Riche, pas forcément, mais être malin financièrement, est absolument indispensable..
La ville, on le répétera jamais assez est la plus chère du monde, que ce soit pour se déplacer, se nourrir, se loger, sortir faire la fête. Une fois que tu connais des gens, que tu fouilles sur le net, tu peux t’en sortir, il n’y a pas de surprise. Je n’ai encore jamais vu de SDF dans Londres, choquant! Je sais bien que tout un système est mis en place pour cela.

Se refaire un cercle d’amis, facile ou pas dans cette grande ville?
La communauté française étant importante ici, il est facile de tricher, on se retrouve souvent entre nous, autour de ce qui nous manque probablement le plus : wine and cheese! Les Anglais sont moins faciles à approcher, plus distants lors des premières rencontres, mais une fois passé le stade du ‘ c’est bon maintenant je peux te faire confiance ‘, le pub est à nous! Je pense que ça dépend davantage de l’envie et la manière de s’adapter plus que le fait d’être dans une grande ville.

Lire aussi le temoignage de Kais