Mes années fuient
Emportant avec elles
Les ombres voilées de ma jeunesse.
Entre le cœur et l'esprit
Demeurent encore
Ces lambeaux de rêves
Suspendus aux étoiles.
Sur la corde du temps,
Un homme passe, dos courbé
Epuisé, il avance
Dans le resserrement de sa vie.
Vieillit
Il n'entend plus
Que le murmure de ses nuits sans lune.
Seule
Je regard celui qui s'en va
Il est d'ici
Je suis de nulle part.
Sous le vent,
Un rire de cristal se brise.
Une larme
A la mémoire de mon père
Coule sur le miroir de l'oubli.
Danielle Risse