Quatrième de couverture :Eugène Gibloz est un employé pâlichon au légendaire rayon outillage en sous-sol du Bazar de l'Hôtel de Ville. Le soir venu, il a rendez-vous avec la vraie vie. Il abandonne sa tenue de grisaille et endosse une panoplie de cow-boy. Bottines brodées avec éperons, bandanas et chaps en cuir de buffle. Il effraie les vieilles dames et fait battre des mains les enfants. Pistolets à peinture ou colts nickelés de calibre 44 à canon court, il ne sait plus bien ce qu'il porte à la ceinture... Arsenal et quincaillerie s'enchevêtrent.
Vieux Stetson vissé sur la tête, menton inquisiteur, le justicier à l'épate voudrait faire régner l'ordre au centre de Paris. Dans son quartier, dans son district, shérif d'un Marais à temps plein. Prompt à l'algarade, adepte de querelles au comptoir, ses journées cahotent entre parodie de film B et désespoir à gros grumeaux.
C'est un roman d'amour que nous donne à lire un Patrice Delbourg au meilleur de sa forme d'hypocondriaque. Amour pour les marginaux, les en-dehors, pour le Pantruche qui a pris le maquis, pour les westerns improbables qu'il évoque avec une gourmandise jamais rassasiée. Une nostalgique « dernière séance » sous un ciel de Paname crépusculaire.