F.H. 1: Sur la forme.

La forte attente précédant cette conférence était déjà un symptôme d'un possible changement d'écoute.
La grande masse de journalistes présents, par contre, est peu significative pour le fonctionnement de la France, tant la partie « people or not people » a attiré de monde.
Ils ont dû être plutôt frustrés, ceux qui ont fait le voyage en espérant une corrida, chacun ayant sa petite banderille dans le sac et prêt à la poser le moment venu.Et le moment n'est pas venu.
Ceci est déjà un succès pour F. Hollande : journalistes du monde, soyez les bien-venus, mais pas pour parler fanfreluches. Pour ça, prenez un abonnement chez Closer (qui a doublé son tirage avec cette histoire) ou un de ses concurrents.
Une autre chose a changé ; peut-être enfin un signe un peu plus clair de cette « normalité » que le Président cherche à incarner : la relation journaliste - Président est assez libre. Pas de « case-toi pauvre con » version 2 ; les questions sur sa popularité - et l'air goguenard de certains journalistes - rompait pas mal avec le côté quelque peu « rampant » de l'attitude de bon nombre d'entre eux face au précédent Président.
Bien entendu, on trouve dans la presse du jour toutes les opinions, en phase avec la ligne habituelle du média qui les expose, mais je n'ai pas trouvé des excès notoires.
Ceci étant, tous - et nous avec- attendent le Président sur le respect du calendrier qu'il a annoncé et le contenu des négociations avec les partenaires sociaux et actions gouvernementales destinées à lui donner un sens concret.
Je ne vois pas pourquoi ce serait étroitement une volonté de gagner du temps.
F. Hollande s'est ouvert franchement un chemin. Il a annoncé des étapes.
Soit il le tient, et il a toutes les chances de gagner son pari, soit il ne le tient pas, et le quinquennat sera dans le coma.
© Jorge