Depuis plusieurs années, le traitement de référence de l’hépatite C c’est l’interféron pégylé combiné à la ribavirine, mais ce traitement ne permet de guérir globalement que 55% des patients, tous génotypes confondus. Mais de nouvelles molécules sont en cours de développement et certaines d’entre elles pourraient permettre, dès l’année prochaine de guérir définitivement près de 100 % des patients atteints. L’annonce a été faite à Paris, lors du 7è « Paris Hepatitis Congress » (PHC). 300.000 personnes seraient atteintes par la maladie en France. 2014 pourrait une année charnière vers l’éradication.
Comme pour de nombreuses autres infections, comme le VIH par exemple, dépistage précoce signifie traitement précoce donc moins de comorbidités et un meilleur pronostic pour le patient et moins de risque de transmission aussi pour la collectivité.
L’accès aux traitements existants, reste insuffisant soit moins de 5% des personnes infectées, dans le monde. Pourtant, les nouvelles combinaisons d’antiviraux permettent aujourd’hui de guérir un patient sur 2 atteints d’hépatite C.
Déjà, en 2011, l’autorisation de mise sur le marché européenne de nouvelles molécules contre le virus de l’hépatite C (VHC), efficaces contre les souches de génotype 1 avait marqué un vrai tournant, précise l’ANRS. Ces 2 inhibiteurs de protéase, le boceprevir et le telaprevir permettent aujourd’hui, en association avec l’interféron pégylé et la ribavirine, de guérir 70 à 75 % des patients.
A l’occasion de ce congrès, c’est une nouvelle révolution thérapeutique en marche, de l’hépatite C, qui nous est annoncée avec, dès 2014, de nouveaux traitements encore plus courts, mieux tolérés, et permettant de guérir près de 100% des patients. 2 nouvelles molécules devraient être autorisées en 2014, le sofosbuvir de Gilead, dont les résultats de phase III, publiés en novembre 2012, montraient un ARN viral est indétectable à 12 semaines de traitement chez 78% des patients traités. Le siméprévir, un inhibiteur de protéase de seconde génération est également attendu.
En tout, ce serait plus d’une quinzaine de molécules qui pourraient être disponibles dans les années à venir.
Une chance formidable pour les malades et les médecins qui les suivent : Toutes les conditions scientifiques semblent être réunies, en théorie pour parvenir prochainement à l’éradication de l’infection. Un défi considérable aussi pour la communauté médicale car ces nouvelles thérapies modifient les indications, les protocoles et la surveillance.
Sources:
Paris Hepatitis Congress Treatment of hepatitis C: the cure
ANRS Hépatites virales B et C
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