INCONTINENCE: Comment éduquer pour maintenir l'autonomie? – Réseau CHU

Publié le 14 janvier 2014 par Santelog @santelog

Un programme d’éducation spécifique à l’incontinence urinaire pour les patients âgés ? C’est ce que va tester cette étude internationale coordonnée pour la France, par une équipe du CHU de Poitiers. Des ateliers de 90 mn vont bientôt être testés dans la région Poitou-Charentes. Les résultats de cette étude, attendus pour 2017, vont contribuer à lever un tabou sur une affection toujours stigmatisante et pourtant fréquente, handicapante et coûteuse qui touche une majorité de femmes âgées et peut entraîner des chutes, l’isolement social, la dépression et la perte d’autonomie.

L’étude sera conduite dans 3 pays, le Canada, le Royaume-Uni et la France et évaluera l’efficacité d’un atelier d’éducation spécifique à l’incontinence urinaire vs d’éducation à la santé générique sur l’amélioration des symptômes d’incontinence chez des femmes atteintes de cette affection et âgées de plus de 64 ans.

Pour cette étude, le CHU recrute en Poitou-Charentes des femmes de 65 ans et plus, vivant à domicile, qui n’ont pas reçu de traitement pour des fuites urinaires durant les 12 derniers mois, mais qui constatent des fuites urinaires au moins une fois par semaine. Des ateliers de 90 min, dirigés par une animatrice rassembleront une douzaine de participantes qui devront également remplir un journal mictionnel quotidien et renseigner leur santé régulièrement par questionnaires, en particulier sur leurs symptômes urinaires tous les 3 mois pendant 1 an après l’atelier.

Rappelons que l’incontinence atteint environ 10% des sujets âgés de 70 à 75 ans et un quart des personnes âgées de 85 ans et plus. Sa prévalence est estimée entre 50 et 70% des sujets âgés vivants en institution et sa fréquence est étroitement associée à la dépendance.

Le vieillissement et la dépendance physique et/ou mentale sont les principaux facteurs favorisant la survenue d’une incontinence urinaire. Les sujets déments avérés sont incontinents urinaires de façon permanente dans 90% des cas. Malgré les conséquences handicapantes sur la vie de tous les jours, 85% des femmes qui souffrent d’incontinence n’en parlent pas à leur médecin ou ne cherchent pas de traitement.

Source: Réseau CHU- CHU de Poitiers

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