Grand amoureux de la nature, Christian Dior s’inspire des jardins pour dessiner ses robes à la fois cintrées et au jupon ample, qui vaudront aux femmes le qualificatif de « femmes-fleurs ». On retrouve évidemment ses couleurs fétiches, le rose et le rouge, présentent dans de nombreuses collections, dont cette première ligne « Corolle », qui l’a lancé. J’ai été étonnée de découvrir un homme très seul, qui se retire à la campagne pour imaginer ses futures collections, mais aussi un homme affable, généreux et profondément humain.
Par l’entremise d’une chroniqueuse de mode, nous découvrons les coulisses d’une maison
Je trouve néanmoins que le scénario de cette bande dessinée est un peu léger et convenu. Alors que le lancement d’une nouvelle Maison de Haute Couture ne s’est sans doute pas fait sans encombre, au lendemain d’une guerre dont les effets se font encore sentir au quotidien, cet aspect ne transparait absolument pas. J’ai eu l’impression d’un scénario idéalisé, un peu trop lisse pour être vrai. Le graphisme de ce très bel ouvrage, en revanche, nous plonge admirablement bien dans l’époque et dégage un agréable parfum de nostalgie. Le souci du détail, les pleines pages consacrées aux créations de Dior en font un très bel objet entre le roman graphique et le livre d’art.
Remerciement aux Editions Dargaud et à Babelio pour cette immersion dans le monde de la mode.
Jeune fille en Dior – Annie Goetzinger – Editions Dargaud – 2013